La société générale du Maroc démarre l’année 2019 en force. En effet, vient de dévoiler son nouveau plan stratégique baptisé «Avenir 2019-2022» qui table, entre autres, sur un taux de croissance des revenus de 7% par an. Détails.
Pour Ahmed El Yacoubi, Président du Directoire de Société Générale Maroc, la concrétisation de ce plan devrait passer notamment par le renforcement de la proximité avec ses clients autour d’un modèle relationnel omnicanal. «Les banques ne doivent pas être remplacées par des robot. Nous accordons une importance particulière au capital humain» souligne t-il en marge d’une conférence tenue le 3 janvier dernier à Casablanca. Ensuite, offrir une gamme de produits et de services aux meilleurs standards internationaux en s’appuyant sur la synergie entre les différentes filiales du groupe.
Le troisième cheval de bataille de ce plan est l’innovation pour offrir des expériences clients renouvelées et des parcours optimisés. Le plus important chantier au cœur de ce plan est la réorganisation pour favoriser l’agilité dans les prises de décision et l’empowerment des équipes.
Désormais la banque sera organisée autour d’un directoire, 11 «Services Unit» une sorte de filières centrales, 10 Business Unit et 5 délégations régionales dont le rôle est renforcé davantage la proximité avec les clients. Le déploiement de cette nouvelle organisation sera enclenché en janvier et se poursuivra progressivement tout au long de 2019. Enfin, le cinquième pilier repose sur le rôle de la banque en tant qu’acteur qui accompagne le pays et son développement, notamment en matière de financement de l’économie.
Concrètement, à horizon 2022, le plan Avenir vise une progression de 60% des résultats de la banque, notamment un résultat net social de 1,5 milliards de DH, des revenus de 6 milliards de DH et plus de 20 milliards de DH de financement octroyé. Pour y parvenir la banque entame une transformation qui mobilisera une enveloppe de 700 millions de DH sur quatre ans.
Par ailleurs, El Yacoubi a déclaré qu’aucune introduction en Bourse n’était prévue, puisque cette option intervient généralement lorsqu’il y a besoin d’augmenter ses ressources financières ou entériner la confiance du board en la capacité d’une structure à tenir le cap, «ce qui est loin d’être notre cas puisque, d’une part, nous n’avons aucun problème de financement pour honorer nos engagements d’investissement, et de l’autre, nos actionnaires nous font confiance depuis le début. Il n’y a donc aucune urgence à envisager une introduction en Bourse», a-t-il conclut. Et de poursuivre: «En plus, nous sommes déjà présents à la bourse de Casablanca à travers Eqdom».
D’ailleurs, le président a précisé que la société générale compte sur Eqdom pour augmenter ses parts de marché en termes de crédit de consommation. «Nous avons renforcé notre participation dans le capital d’Eqdom pour accaparer plus de parts dans le crédit à la consommation. Sur le dernier trimestre de l’année 2018, notre part était déjà de 10%. Donc nous sommes confiants dans ce partenariat stratégique win-win et nous nous attendons à une augmentation de valeur pour Eqdom et la SGMB. En effet, Eqdom est un bon produit et la SGMB est un bon distributeur» explique A. El Yacoubi.
C’est en 1913 que la première agence Société Générale a ouvert ses portes au Maroc. Aujourd’hui, la filiale marocaine est la première en Afrique pour le groupe français en termes d’activités et de rentabilité. Elle compte plus de 1 million de clients, 4.000 collaborateurs, 410 agences et 13 filiales spécialisées.
Kaoutar Khennach