A partir du lundi 4 novembre prochain, la World Travel Market, la plus prestigieuse foire des voyages, après celle de Berlin, se prépare à accueillir, à bras le corps, des exposants et intervenants du secteur de tous les coins de la planète, munis des plus révolutionnaires des novations, en matière de marketing et de promotion.
L’industrie touristique est de plus en plus porteuse et génératrice de devises à travers le globe, en dépit des aléas conjoncturels Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), cet essor phénoménal constitue le levier de l’économie planétaire en nette ascension, de par l’incorporation des trusts industriels et financiers dans les marchés et l’injection de gros investissements dans les schémas d’expansion des destinations tant traditionnels qu’émergents.
Cette ruade où s’interactive un large éventail de nations à vocation touristique, se tiendra tenue la 40ème édition de la World Travel Market du 4 au 6 novembre 2020, au fameux Excel Docklandsen terre londonienne. Destiné exclusivement à l’industrie des voyages, le salon britannique est devenu, au fil du temps, un espace incontournable des rencontres des prestataires de services et de fournisseurs de produits du tourisme. C’est également un lieu privilégié pour établir des contacts et des échanges avec les décideurs tant institutionnels que professionnels, actualiser le savoir sur les progrès et les tendances de l’industrie du tourisme et collecter toutes les infos possibles en vue de préparer les plans d’actions et les méthodes appropriées à suivre.
Au vu de ces opportunités immenses qui s’offrent aux participants à cette manifestation de haute renommée universelle, le Maroc, qui place l’industrie du tourisme au devant de ses priorités, compte tenu du potentiel dont il dispose, se voit contraint de se frayer une place parmi les ténors du secteur.
Certes, on ne peut prétendre rivaliser, pour l’instant, avec les géants en la matière notamment, l’Espagne dont le stand aux multiples exhibitions des gouvernements autonomes est, à peu près, vingt fois plus spacieux que le nôtre. Cependant, on ne peut non plus perdre de vue l’effort déployé par notre pays pour s’adjuger une superficie et y faire bonne figure.
Ce n’est pas du tout évident si l’on sait que la compétitivité est si féroce qu’il est impératif de se doter de tous les moyens matériels, techniques et humains pour pouvoir convaincre des marchés émetteurs, de plus en plus exigeants. Le cas du marché britannique est très significatif, sur toile de fond du Brexit.
Dans ce contexte concurrentiel, la délégation marocaine se mettra à l’épreuve, sur cette «rivalité» surchauffée afin de relever les défis. A ce propos, l’effectif Agadir, avec une pléiade d’acteurs de tourisme, toutes professions réunies prend part à cette course effrénée. C’est là une excellente initiative à mettre constamment à l’actif du Conseil régional du tourisme d’Agadir, dont le leitmotiv ne cesse de s’atteler, corps et âme, à cette approche fédératrice au service de l’industrie touristique du pays.
Tel un rucher flamboyant, cet ensemble se démènera, sans doute, au niveau de la révision à la baisse des tarifs préférentiels au sein des structures hôtelières et de prélèvement fiscal aux aéroportuaires en vue d’encourager la clientèle du Royaume uni à opter pour le produit balnéaire Agadir, d’autant plus que la prépondérance du choix des destinations en dehors de la zone Europe offrant le meilleur rapport qualité/prix est tributaire de la réduction des prix en faveur d’une demande vulnérable.
Si le décollage touristique est tributaire de l’aérien, la lancée de cette acquisition s’avère rentable à condition d’assurer les remplissages dans les deux sens, tout en sachant que des TO de cette taille n’y sont plus, à l’image de Thomas Cook.
Toutefois, l’optimisme reste de mise. La commercialisation de la destination nécessite alors une véritable ruée vers les liaisons aériennes avec des commodités plus compétitives au niveau des accompagnements directs.
Car, on convient à dire que le manque à gagner en termes de la fluidité aérienne est une véritable entrave au décollage du secteur touristique. Cette pénurie contraint le corps du tourisme régional et, partant, national à diversifier les contacts et à «vendre» le produit le plus intelligemment du monde, à travers des offres plus tentantes.Les atouts indéniables dont regorge la région Souss Massa, plaident amplement pour se focaliser sur le renforcement des réseaux aériens, surtout que la compagnie marocaine persiste à tourner le dos aux doléances régionales.
C’est un combat de longue haleine dont les artisans sont évidemment toutes les constituantes de la communauté de la région (autorités, corps élus, institutions publiques, réseau associatif…). La synergie qui a souvent régné durant la période du WTM à Londres représente un signe non négligeable de ce degré de conscience et de conviction marquant les acteurs directs de la profession.