L’amont et l’innovation des enjeux capitaux

Textile

Par Fairouz EL Mouden

La dynamisation de l’industrie textile va bon train malgré les effets de la crise sanitaire. Le secteur a fait montre d’une grande capacité d’adaptation et de résilience a-t-on précisé lors de 3ème rendez-vous de l’Industrie. Le plan d’accélération industrielle (PAI) a permis d’identifier les grands  et futurs enjeux à son développement. Le secteur a réalisé en 2020 un chiffre d’affaires de 50,48 milliards de dirhams avec une valeur ajoutée de 15,88 MMDH. Le secteur assure plus de 22% emplois à l’échelle nationale    

Selon le directeur général de l’Industrie au ministère, Ali Seddiki, le partenariat public-privé se trouve aujourd’hui au cœur  de la structuration des écosystèmes du secteur. Il rappelle que grâce à la coordination des enjeux et des engagements le système de production est devenu des plus performants. Il s’agit en grand de « six écosystèmes qui ont été mis en œuvre dans le cadre du PAI. Il s’agit du « fast fashion », « maille », « écosystème distributeur », « l’écosystème denim », « l’écosystème textile à usage technique » et « le textile de maison”. »

Le rôle du secteur privé dans cette dynamique a été salué à cette occasion. En témoigne  la réalisation d’importants investissements, la création et la préservation des emplois, le renforcement des exportations, ou encore le développement et la valorisation des marques marocaines.

Ainsi, le secteur textile-habillement  est classé en tant que premier employeur de la main-d’œuvre au Maroc a tenu à préciser Mohammed Bouhbouh,  président de l’AMITH . Et lui d’ajouter, que le rôle et l’importance soci-économique du secteur a été bien prouvée pendant la crise du Covid-19

La réactivité du secteur suite à l’appel du Souverain n’a pas tardé à se manifester a-t-il dit. La  mobilisation du secteur a permis au Maroc de pallier aux besoins par la voie de la fabrication locale. Avec l’appui du ministère, les textiliens sont parvenus à fabriquer des masques en un temps record. Pour le président de l’AMITH (association marocaines des industries textiles-habillements), il est aujourd’hui nécessaire pour les textiliens de jouer le jeu pour renforcer l’amont et l’innovation.  La vente pose problématique et la créativité s’impose pour satisfaire les donneurs d’ordre.  Il en est de même pour l’industrie verte qui s’avère une nécessité d’autant plus que la taxe carbone européenne est attendue pour 2023.

Pour  Taha Ghazi, directeur des industries du textile et cuir au ministère, le secteur a pu employer, plus de 116.500 postes entre 2014 à 2020, dépassant l’objectif initial de 100.000 emplois. Ainsi, malgré la pandémie, l’année 2020 a vu la création de 10.684 emplois. Au niveau de l’export, la croissance a été maintenue avec un CA additionnel de 5,5MMDH entre 2014/2019 en dépassement de l’objectif initialement fixé au niveau des écosystèmes. D’ailleurs, a-t-il précisé, durant l’année de la pandémie, le secteur a réussi à réaliser un très bon chiffre d’affaires d’un volume de 28,6 MMDH, a-t-il relevé ». Plusieurs projets ont été retenus pour un montant de 5,4MMDH et devront générer 31.130 emplois et un chiffre d’affaires de plus de 12 MMDH, dont 8 MMDH à l’export.

La fast fashion et de l’habillement  s’est accaparé plus de la moitié (52%) suivi à hauteur de 17%, de la filière textile à usage technique. Le reste des investissements se répartit sur les autres écosystèmes, en l’occurrence le denim, la maille, le distributeur et le textile de maison.

En guise de témoignages des opérateurs étrangers, il a été confirmé que « les fabricants marocains disposent de la meilleure qualité en expertise et en savoir-faire ».

A signaler qu’avec plus de 23%, le Maroc enregistre la plus forte progression des exportations textiles vers l’Union européenne (UE) depuis début 2021.

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