Le changement climatique et le grand nombre de la population mondiale, des défis à relever «dans les délais»

Conférence Jean-Luc Mélenchon à Casablanca

Mohamed Khalil

Jean-Luc Mélenchon a drainé une foule nombreuse à la Faculté de droit de Casablanca, lors d’une brillante conférence où il a abordé, l’espace d’une heure et demie, de nombreuses thématiques de grande importance, mais enjambant la «révolution».

Après des mots très affectifs à l’égard du Maroc natal, de son peuple, notamment à ses compatriotes présents à la conférence, le leader de LFI a appelé à une minute de silence à la mémoire des victimes du séisme, tout en louant les efforts exceptionnels fournis par tout un peuple en deuil, lors du « malheur qui nous frappe, qui vous frappe, sui me frappe » et relatant certaines scènes de bravoure et d’humanisme qu’il a vécues lui-même.

Sa conférence, il l’a situé dès le départ «dans le cadre de l’échange du savoir et de la transmission», deux valeurs sans lesquelles «nous nous sommes RIEN».

Dans cette suite d’idées, il a rappelé la mobilisation de sa famille tangéroise lors du séisme d’Agadir en 1960.

Aussi il a rendu un grand hommage à l’immense solidarité populaire des Marocaines et des Marocains avec les compatriotes du Haouz, JLM.

De ce « haut lieu de l’esprit », il s’est adressé à la jeune génération marocaine appelée à relever les défis actuels de lhumanité, dont «le plus grand défi que l’humanité ait jamais rencontré», le changement climatique.

Il a fait sien le constat, fait par le Secrétaire général de l’ONU, que « l’effondrement a commencé » en ce qui concerne la situation globale dans le monde et les préoccupations qu’elle a déjà engendrées, en situant la problématique au niveau « des actes » accomplis par la civilisation « humaine »…Pour lui, « le changement climatique est une bifurcation de l’écosystème en direction de sa destruction et rien ne sert d’arrondir les angles et de faire comme si nous ne le savions pas»…

Il situe ce défi dans «une temporalité sans délais» pour ce qui « loi et du vote de la loi», pour actualiser la situation dans «le monde des délais ». Et donc l’impérieuse nécessité d’apporter des « réponses dans les délais», sous peine de «périr».

S’interdisant de «tout catastrophisme», JLM a plaidé pour une nouvelle conscience mondiale qui préconise une gestion dans  les délais des défis mondiaux.

Ce n’est pas le fait que « «le temps étant cyclique » mais les choses sont plus graves car « «La véritable clé pour comprendre l’évolution de l’histoire de l’humanité, toujours et en toutes circonstances, est désormais déduite des fluctuations du nombre d’êtres humains».

C’est cette question fondamentale du nombre qu’il pose en tant que « véritable dynamique de l’histoire ». Il avance ses arguments irréfutables… Le monde à 1 milliard d’habitants était acceptable  mais à8 milliards c’est suicidaire, martèle-t-il.

Et  de rappeler que il a fallu près de «390.000 ans pour atteindre le premier milliard d’êtres humains». Mais qu’il « n’aura fallu que cent ans pour atteindre le second dans les années cinquante», affirmant que «c’est à partir de 1950 qu’on voit toutes les courbes s’envoler : consommation d’énergie, consommation de matières premières, consommation d’eau, etc., tout s’envole ! Et ensuite, c’est tous les 10 ou 12 qu’il y a un milliard d’humains de plus».

Mélenchon a développé d’autres idées sur l’évolution politique du monde depuis la première guerre mondiale et les nouvelles alliances mondiales pour faire face à l’Occident, en guerre contre la Russie qu’il «a mis dans les bras de la Chine» pour ne pas avoir répondu positivement aux craintes de la Russie il y a plus de 10 ans.

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