Le contrat formation-insertion sera désormais de 24 mois

Le contrat formation-insertion sera désormais de 24 mois et pas un jour de plus, durée pendant laquelle l’Etat va prendre en charge la cotisation à l’assurance maladie des salariés sous ce contrat, a affirmé le ministre de l’emploi et des affaires sociales, Abdeslam Seddiki.

«Le gouvernement a décidé de supprimer toute possibilité de prorogation du contrat, ce qui va coûter 500 millions de dirhams à la collectivité», a relevé M. Seddiki, dans un entretien publié lundi par le quotidien l’«Economiste».

M. Seddiki a fait savoir que l’Etat supportera l’intégralité de la part patronale des cotisations sociales pendant un an, si l’entreprise s’engage au terme du stage d’insertion à embaucher 60 pc des jeunes concernés en CDI (contrat à durée indéterminée), soulignant que cette réforme sera publiée dans les prochains jours au Bulletin officiel.

Le contrat formation-insertion, qui cible les jeunes demandeurs d’emploi, remporte un grand succès auprès des entreprises, dans les services et l’industrie, où il est en passe de devenir le principal levier de recrutement, se félicite le responsable.

Pour une période de 24 mois, prorogeable douze mois, l’employeur bénéficie d’une exemption de charges sociales et de l’impôt sur le revenu sur une rémunération plafonnée à 6.000 dirhams bruts par mois, a-t-il précisé.

Selon M. Seddiki, grâce à ce dispositif, 600.000 jeunes diplômés ont été insérés sur le marché de l’emploi, ce qui a ramené le taux de chômage des diplômés en dessous de 20%.

Au niveau de l’intermédiation du marché de l’emploi, M. Seddiki a relevé que son département œuvre pour l’augmentation des capacités de l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (Anapec) afin de renforcer son efficacité.

«Le réseau de l’Agence a été élargi afin de le rapprocher le plus possible des demandeurs d’emploi. Chaque université abritera une antenne de l’Anapec», a précisé le ministre.

«Pour l’instant, il y en a quatre, mais notre ambition est de couvrir les 14 universités du pays», a-t-il noté, ajoutant que les conseillers doivent pouvoir orienter les jeunes, les aider à élaborer un CV et à créer une entreprise.

Un plan opérationnel de la stratégie nationale de l’emploi sera présenté prochainement au comité interministériel, a indiqué le ministre, relevant que le ministère a anticipé l’application de certaines mesures, car la question de l’emploi est une «urgence absolue». «Les citoyens attendent de nous une réponse concrète au fléau du chômage», a dit le responsable.

(La Rédaction)

Top