L’armada qui au début de ce mois était supposée faire route vers la Péninsule Coréenne pour tirer les oreilles au trublion Kim Jong-un s’est révélée être un coup de bluff du nouveau locataire de la Maison Blanche car, dans les faits, le porte-avion USS Carl Vinson et son escadre faisaient route vers l’Océan Indien et plus exactement vers le port de Fremantle au sud de l’Australie , donc à des milliers de kilomètres de la Corée pour l’accomplissement de manœuvres prévues de longue date avec la marine australienne.
Ainsi, avant que la vérité n’éclate au grand jour, ce « déploiement » était destiné à faire croire au monde entier que le nouveau Président américain joint les actes à la parole. En effet, deux jours à peine après les frappes américaines contre une base en Syrie d’où étaient supposés avoir décollé «les avions de Bachar Al Assad» partis «gazer» les habitants du village de Khan Cheikhoun, la propagande US a déclaré que le porte-avions américain USS Carl Vinson avait reçu l’ordre de se diriger vers la péninsule coréenne «par mesure de précaution» mais aussi pour sanctionner «le régime paria (de Pyongyang)» supposé pouvoir disposer, dans moins de deux ans, d’un missile à tête nucléaire capable d’atteindre le territoire américain.
Ce faux «déploiement» avait fait dire le 10 Avril dernier au porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères nord-coréen : «Nous prendrons les mesures de contre-attaque les plus fermes contre les provocateurs afin de nous défendre par la voie des armes».
Mais, cette fausse manœuvre américaine, s’il en est, a été fermement critiquée par certains experts au motif qu’elle «nuit très sérieusement à la crédibilité de la pression que les américains essaient d’exercer sur la Corée du Nord».
Aussi, il semble qu’en étant confronté à la réalité Donald Trump se soit trouvé contraint d’abandonner les promesses de campagne qu’il entendait mettre en œuvre pour refréner les ardeurs intempestives du dirigeant nord-coréen et qu’il ait laissé, pour ainsi dire, la porte ouverte à toutes les éventualités – voire même aux plus graves d’entre elles pour le devenir de l’Humanité – et ce, à un moment où la population du globe est assise sur une poudrière…
Nabil El Bousaadi