Le GPS réclame l’adoption d’une politique globale à Al Hoceima

La présidente du Groupement du progrès et du socialisme (GPS : PPS) à la Chambre des représentants, Aïcha Lablak a souligné la nécessité pour le pays d’adopter une nouvelle politique globale dans le but de dissiper la tension collective non seulement à Al Hoceima mais également dans de nombreuses autres villes, condition indispensable pour pouvoir poursuivre les réformes requises.

Intervenant lors de la séance des questions orales du mardi 6 juin, Lablak a réaffirmé la légitimité et la justesse des revendications des manifestations pacifiques dans la province d’Al Hoceima, exprimant toutefois son regret pour les dérapages qui ont entaché ce mouvement.

Elle a également insisté sur la nécessité pour toutes les parties de respecter la loi dans le cadre de l’Etat de Droit et des institutions et ce dans le but de préserver les droits et libertés individuelles et collectives et la stabilité du pays.

Dans sa question orale au ministre de la justice et des libertés, Mohamed Aoujar, Lablak avait en effet demandé des éclaircissements au sujet des arrestations et poursuites en cours, à l’issue des manifestations intervenues à Al Hoceima.

Dans sa réponse le ministre a insisté sur le nationalisme des habitants de la province d’Al Hoceima et leur attachement aux valeurs sacrées de la nation, comme il a salué les partis politiques, les syndicats, les défenseurs des droits de l’homme et les représentants de la société civile pour le sens patriotique dont ils font preuve dans leur traitement des évènements d’Al Hoceima.

Il a rappelé que le gouvernement s’est engagé, conformément aux hautes orientations royales, de respecter et sauvegarder les droits et libertés des individus tel que prévu dans la Constitution du Royaume et les conventions internationales qu’il a ratifiées dont en premier lieu le droit de rassemblement pacifique.

C’est ainsi que les pouvoirs et les forces publics se comportent avec les manifestations en cours à Al Hoceima durant les sept derniers mois, évitant de recourir à la force pour disperser les manifestants ou les violenter. Ce faisant les pouvoirs publics ont administré la preuve du respect de leurs engagements tout en réagissant positivement aux revendications légitimes des habitants et en poursuivant une approche de communication efficiente à l’égard de la société civile, des élus et des citoyens.

Il a toutefois fait savoir que ces manifestations ont malheureusement connu des dérapages, qui se sont traduits par de nombreux actes ayant endommagé des biens publics et privés et des attaques des forces de sécurité, obligeant les autorités compétentes à intervenir pour la protection des biens et des personnes et le respect des institutions pour le renforcement de la sécurité et de la stabilité. Et c’est ce qui explique d’ailleurs les arrestations enregistrées dans les rangs des manifestants, a-t-il expliqué, insistant sur la volonté du gouvernement de respecter les droits de tous, sans complaisance aucune avec ceux qui violent la loi.

MT   

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