Le livre et le cinéma

Quel est le personnage romanesque qui a marqué vos lectures?

Je serais incapable de privilégier un seul personnage par rapport à tous les autres qui, chacun à sa manière, m’ont bouleversé et m’ont aidé à découvrir et à appréhender le monde, comme les héros de la trilogie de Najib Mahfoud, ceux de «Vie et destin» de Vassili Grossman, de «Monsieur Mani» d’Avraham B. Yehoshua ou comme le docteur Rieux de «La peste» d’Albert Camus ou Ivan, l’un des «Frères Karamazov» de Dostoïevski.

Quelle est l’adaptation cinématographique d’une œuvre littéraire qui vous semble la plus réussie?

Deux films me semblent avoir réussi l’adaptation mais de deux manières différentes :

– Les raisins de la colère (1940) de John Ford dans lequel le réalisateur a réussi une adaptation convaincante et émouvante le roman homonyme de John Steinbeck.

– La stratégie de l’araignée (1970) de Bernardo Bertolucci. Ce dernier a fait preuve d’une grande inventivité en adaptant une nouvelle de Jorge Luis Borges intitulée « Thème du traître et du héros », en transposant le récit dans le contexte italien et en l’insérant dans le cinéma moderne, héritier de la Nouvelle Vague.

Quel (s) roman (s) aimeriez-vous un jour pouvoir adapter?

J’aurais beaucoup aimé adapter «Le passé simple» (1954) de Driss Chraïbi. D’ailleurs, il y a plus d’une dizaine d’années, je m’étais rendu auprès de l’auteur à Crest pour lui faire part de ce désir mais son éditeur n’avait pas accepté de m’accorder une option gratuite d’un an, le temps d’élaborer un scénario et de trouver un producteur en mesure de s’acquitter des droits audiovisuels qui s’élevaient à l’époque à plusieurs dizaines de milliers d’euros.

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Aujourd’hui avec Hassan Dahani, cinéaste

Quel est le personnage romanesque qui a marqué vos lectures ?