Il ne fait absolument pas de doute que les accords d’association avec le Royaume-Uni et l’Irlande du Nord qui entrent en vigueur, à la veille du Brexit, sont de nature à fortifier les rapports mutuels en termes de réciprocité économique.

Cette opportunité à saisir à bras-le-corps, est à même de mettre du tonus dans la machine bilatérale en pleine fermentation. En fait, le traditionnel pays du big ben qui siège en permanence au conseil de sécurité de l’ONU n’est pas tombé de la dernière pluie, au sein de l’échiquier planétaire.

On n’est pas sans savoir que cette mutualité de plus en plus profonde, au plan commercial, ne serait guère  limitée à ce niveau, mais vraisemblablement, elle irait davantage impacter aussi les aspects politiques et diplomatiques. D’autant plus que les trocs actuels portent également sur les provinces sahariennes, ce qui implique à n’en pas douter, une reconnaissance à cette dimension de la part du partenaire britannique.

Après le coup d’éclat somptueusement arboré par les Etats-Unis, par le truchement de leur président, en direction de notre cause nationale, son allié anglo-saxon sur la Tamise compte solidifier les passerelles de coopération dans ces domaines diversifiés, en plaçant aussi une représentation consulaire sur l’une des destinations phares du Sahara, à l’instar de son associé de marque.

La diplomatie marocaine aurait donc tenté d’une pierre plusieurs coups, dans la perspective de mieux négocier la question du Gibraltar, plutôt en interlocuteur « convivial », sous les auspices de l’oncle Sam. Exactement comme pourrait évoluer l’affaire des colonies du nord de Ceuta et Melilla, avec l’entrée en lice du pays ibérique dans le giron du pourparler régional au cœur duquel le Maroc trônerait en position win win avec les grands protagonistes, compte tenu de sa posture géostratégique et de sa stature régulatrice dans cette zone en forte ébullition.

L’acheminement de l’intégrité territoriale aussi bien au nord qu’au sud du Royaume, vers l’aboutissement salvateur, quoiqu’à des tons et des temps différents, ne fait que se profiler à l’horizon, de par cette dynamique fracassante en gestation à laquelle se greffent désormais  des grandes puissances mondiales.

Dans cette nouvelle donne qui, visiblement prend forme avec résolution, car ce n’est pas du tout casuel ni accidentel que les États-Unis mettent le cap sur la région, notre pays s’en retrouvera dans l’obligation absolue de se tenir plus que jamais, à sa souveraineté nationale contre toute forme d’asservissement ou de dépouillement subits.

Ensuite, pour ce faire, notre pays n’aurait plus  alors le choix que de se hisser dans la cour des grands, puisqu’il s’entoure des grands, c’est-à-dire, consolider sa démocratie fragilisée par les manies rétrogrades et abusives, renforcer sa justice sociale et spatiale afin d’immuniser et impliquer toutes les souches de la société dans le processus du progrès et stabiliser ses atouts économique et écologique en état de fébrilité.

On ne pourrait prétendre «composer» avec les grandes nations où la démocratie et le progrès sont légion, tout en étant bien deçà de ses conditions  sine qua non! En effet, le Maroc est en possession de tous les moyens pour être à la hauteur de ce nouvel entrain afin de prendre le train de l’expansion, pourvu qu’il mette fin pour de bon, à son train-train d’évolution biaisé et suranné.