«Le Maroc pourrait atteindre des taux de croissance observés dans d’autres marchés émergents»

Malgré les turpitudes qui marquent l’économie mondiale, le Maroc a pu garder le cap. C’est ce qui ressort du rapport d’«Oxford Business Group» (OBG). Le cabinet de recherche et de conseil met en avant l’ouverture de l’économie marocaine sur l’extérieur.

En effet, le Royaume a récemment mis en œuvre avec succès des projets industriels orientés vers l’exportation et qui devraient prendre la relève des industries plus traditionnelles pour doper la croissance et fournir des emplois de meilleure qualité sur le long terme. « Si le Maroc continue d’attirer d’importants investissements dans les industries à fort potentiel de croissance comme l’automobile, l’aéronautique, l’agroalimentaire et l’Offshoring, tout en développant des écosystèmes d’affaires bien intégrés dans ces domaines, il pourrait atteindre des taux de croissance observés dans d’autres marchés émergents», commentent les rédacteurs d’OBG.

L’Oxford Business Group a évoqué les réformes entamées par le Maroc. Dans cette lignée, les réformes en cours du système bancaire vont permettre de maintenir les bénéfices des banques, d’attirer de nouveaux acteurs majeurs au Royaume, de diversifier l’offre de produits et de favoriser l’intégration financière déjà élevée pour la région. Aussi, le marché marocain de l’assurance, qui est déjà le plus important et le plus développé d’Afrique du Nord, subit actuellement une série de réformes visant à renforcer sa stabilité et à stimuler davantage la croissance des primes. Le chiffre d’affaires du secteur a augmenté de 6,5 % par an entre 2009 et 2015.

Dans le cadre de plusieurs plans stratégiques du gouvernement, des secteurs de production clé comme l’agroalimentaire, l’automobile et l’aéronautique ont bénéficié d’apports de capitaux et de la mise en place d’infrastructures spécialisées, de centres de formation et d’incitations fiscales. Ce climat favorable a notamment permis aux exportations de véhicules de faire un bond significatif ces dernières années, avec des volumes en 2015 vingt fois supérieurs à ceux de 2006.

Par ailleurs, le cabinet note que le Maroc a enregistré un net développement des échanges commerciaux. Le déficit commercial du Maroc a chuté de 65 % entre 2012 et 2015 du fait d’une hausse des exportations et d’une diminution des prix de l’énergie. L’industrie automobile est devenue le premier secteur exportateur du Royaume, suite à une croissance de 20,7 % en 2015.

Kaoutar Khennach

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