La percée de l’extrême droite

Saoudi El Amalki

Le vieux continent est inondé par la razzia de la xénophobie, plus spécialement le pays des Lumières. La France est sous le choc de l’extrémisme de droite, après la fulgurante percée du Rassemblement National (RN) au vote de l’Assemblée Européenne. Son parti, représenté par Jordan Bardella, caracolait à la tête de la liste des candidats puisqu’il a raflé la majorité des voix des français. Cet étrange choix de français ou de maghrébins portant la nationalité française en direction d’un candidat de droite raciste, combattant en public contre les immigrés, est considéré comme un acte qui interpelle et surprend car il est insensé que des français installés à Agadir, entre autres, votent en faveur d’un parti pendant sa campagne électorale, s’est opposé aux émigrants de se rendre en outre-mer, en particulier la France, alors que ces électeurs jouissent de la résidence, d’emploi et de la belle vie dans une ville qui leur offre les conditions de la réussite et des richesses, à travers les biceps marocains. Le parti xénophobe du RN conduit par Marie Lepen a creusé un écart sur son concurrent du parti au pouvoir de la Renaissance, avec 31,5 % de voix contre 15,2 % de son concurrent aux élections européennes qui ont clos les urnes en cet ultime jour dominical. Le tsunami xénophobe aura enclenché une crise politique en France à tel point qu’Emmanuel Macron est acculé à dissoudre ipso facto l’Assemblée Nationale et à convoquer aux élections législatives anticipées. Ulcéré par cette cuisante gifle, le président de la république aurait tenté de renverser la table pour, apparemment, rééditer l’astuce de « la victoire promise », réussie à l’époque par Jacques Chirac au profit de Lionel Jospin, alors que l’hôte de l’Élysée détenait haut la main, une large majorité au scrutin. Seulement, cette fois-ci le guet-apens tendu par Macron, serait-il prématuré pour mordre, au moment où la rivière de l’échec déborde déjà son lit et où les partis ne sont pas assez prêts à endiguer l’orage raciste, à seulement trois semaines des suffrages ? En revanche, le parti du RN se renforce par son effectif en députés au parlement européen totalisant 29 députés. Ce parti constituera donc la composition politique qui aurait le plus de députés au prochain parlement européen au nom de l’Hexagone puisque son effectif oscille entre 25 et 29 députés, conformément à des prévisions du sondage d’opinions. Visiblement paniqué par cette nouvelle déroute, Macron, creuse-t-il sa propre tombe avant la fin du quinquennat ? Il faut bien reconnaître que les français ont toujours su éluder l’avalanche raciste dans la Nation Républicaine qui vénérait les idéaux de leur devise « liberté, égalité, fraternité », mise en avant, que ce soit la droite ou la gauche aux commandes !

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