La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, a présidé, dimanche au Caire, la réunion du groupe de travail chargé de la migration du Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’Homme (RINADH).
Créé en décembre 2018 au Maroc et présidé par le CNDH, le groupe de travail du RINADH sur la migration a pour mission de veiller sur un engagement efficace des institutions nationales des droits de l’Homme (INDH) aux questions migratoires et de voir comment les INDH peuvent jouer un rôle clé dans la protection et la promotion des droits des migrants.
Intervenant à cette occasion, Mme. Bouayach a souligné que cette 3è réunion du groupe de travail du RINADH constitue «une occasion pour ouvrir un cadre d’échange et de consultation afin d’aller de l’avant et de réussir les tâches assignées à notre groupe».
Cette réunion, a-t-elle noté, revêt une importance particulière du fait qu’elle examinera et adoptera le plan d’action du groupe en vue de sa présentation à l’Assemblée générale du RINADH prévue les 4 et 5 novembre.
La présidente du CNDH a indiqué que ce plan d’action a été préparé selon une approche participative incluant toutes les INDH membres, ajoutant que «les attentes pour atteindre les objectifs de l’Agenda africain 2063 et les Objectifs de développement durable 2030 sont de plus en plus élevées».
Pour répondre à ces attentes, a-t-elle enchainé, le continent africain devra relever de nombreux défis pour garantir les droits des migrants et parvenir à les protéger, notamment contre les réseaux de traite des êtres humains.
Ce plan d’action vise à résoudre les difficultés liées à la garantie des droits des migrants et à mettre à la disposition des INDH les outils appropriés pour promouvoir les meilleures pratiques au niveau africain, qu’elles soient liées à la législation ou encore aux politiques publiques, a expliqué Mme. Bouayach.
À l’issue de cette réunion, le groupe de travail du RINADH sur la migration a adopté son plan d’action, dont le projet initial avait été proposé par le CNDH en tant que président du groupe.
Ce plan d’action englobe des recommandations sur les différents rôles que les INDH peuvent jouer dans la promotion et la protection des droits des migrants en général, en vue de contribuer à la mise en œuvre du pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière (PMM).
Au terme de cette réunion, une délégation du CNDH, dirigée par Mme Bouayach, a pris part à la réunion du Comité directeur du Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’Homme.
En décembre dernier, Mme. Bouayach avait été élu à l’unanimité en tant que présidente du groupe de travail sur la migration du RINADH.
La délégation du CNDH participera également à la 12ème Conférence Biennale du Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’Homme, qui aura lieu du 5 au 6 novembre 2019 au Caire.
Organisée conjointement par le RINADH et le Conseil national des droits de l’Homme d’Egypte, la Conférence biennale se tiendra cette année autour du thème «Le pacte mondial sur les migrations : vision commune des INDH africaines, opportunités et défis de sa mise en œuvre».
les participants examineront, deux jours durant, les opportunités offertes par le pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière (PMM) et les défis qui pourraient entraver sa mise en œuvre dans la région africaine.
Les participants auront l’opportunité aussi d’échanger autour des moyens de promouvoir la recherche et la collecte de données précises en tant que fondement de politiques de migration basé sur des preuves. Les débats porteront aussi sur le rôle INDH dans la promotion de la cohésion sociale et l’intégration dans le contexte de la migration.
Cette conférence abritera aussi des discussions sur les plans nationaux de mise en œuvre du PMM et sur le rôle des INDH dans la surveillance du respect des obligations en matière de protection et de promotion des droits de l’Homme.
La conférence sera marquée par la participation de 44 INDH membres du RINADH, des responsables gouvernementaux, des organisations de la société civile, des institutions universitaires et des partenaires de développement.