Le Maroc réitère son attachement à la coopération avec l’AIEA

Au Conseil des Gouverneurs de l’AIEA

L’ambassadeur représentant permanent du Maroc à Vienne, Azzeddine Farhane, a réitéré mardi l’attachement du Royaume à la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans différents domaines.

« Le Maroc demeure attaché à sa coopération avec l’Agence dans les domaines de la santé, de la nutrition, de l’eau, de l’agriculture, de l’industrie, de l’environnement et de manière générale dans la promotion de l’utilisation pacifique des applications et technologies nucléaires au service du développement durable », a souligné M. Farhane, qui présentait la déclaration du Royaume lors du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA (6 au 10 juin).

Dans le domaine de l’Agriculture, et dans le cadre de la lutte contre les insectes ravageurs, le Maroc se félicite de la construction de l’installation d’élevage en masse de mouches des fruits à Agadir (Maroc) qui a été achevée grâce à l’aide fournie par l’Agence dans le cadre du projet de CT MOR5038 (Renforcement de l’utilisation de la technique de l’insecte stérile « TIS »), a dit l’ambassadeur qui intervenait au titre du « Point 4 de l’ordre du jour » sur « le Renforcement des activités de coopération technique de l’Agence ».

Sur le plan médical, le Maroc apprécie, à sa juste valeur, la technologie nucléaire utilisée pour diagnostiquer, gérer et traiter le cancer, a-t-il dit, notant qu’à cet égard, le Maroc appuie l’initiative de l’AIEA « Rayons d’espoir », lancée par le directeur général de l’AIEA, le 4 février 2022, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du Cancer et à la veille du Sommet de l’Union Africaine, qui a eu lieu à Addis-Abeba, les 5 et 6 février 2022.

Cette initiative va mettre à la disposition des États membres, 60 années d’expérience de l’Agence en médecine radiologique, a-t-il noté.

Dans le domaine académique, au cours de la décennie 2009-2019, le Maroc a été classé d’après l’AIEA premier pays à l’échelle de l’Afrique en termes de contribution à la coopération Sud-Sud et triangulaire, en mettant à la disposition des pays africains 319 missions d’experts et de conférenciers, en faisant participé 1.174 africains à des cours au Maroc et en accueillant 636 boursiers ou visiteurs scientifiques, a rappelé M. Farhane.

Dans cette dynamique, le Maroc et l’AIEA ont conclu un partenariat triangulaire par le lancement en septembre 2020, d’un Master qui va permettre aux étudiants africains francophones de bénéficier d’une formation en radioprotection.

De même, a souligné l’ambassadeur, le Maroc se félicite, de l’établissement d’un master international, le premier master du genre en Afrique, en nutrition avec techniques nucléaires et isotopiques pour 2022, pour former des spécialistes africains en matière des sciences de la nutrition avec les techniques nucléaires et isotopiques.

Il a, en outre, indiqué que « le Maroc qui a fait du continent Africain une priorité stratégique de son action au sein de l’AIEA, réitère son engagement à continuer à partager, dans un cadre triangulaire ou bilatéral, son expérience avec les pays africains pour promouvoir la recherche scientifique et l’utilisation des applications, des sciences et techniques nucléaires à des fins pacifiques ».

Par ailleurs, lors de la présentation de la déclaration du Maroc au titre du Point 3 de l’ordre du jour sur « Le rapport annuel 2021 », M. Farhane a souligné que la délégation marocaine « prend note avec intérêt » du contenu du rapport d’ensemble du directeur général de l’Agence sur les activités de coopération technique de l’Agence pour 2021, notamment dans les domaines de l’énergie d’origine nucléaire, du cycle du combustible nucléaire, du déclassement, de la remédiation de l’environnement et gestion des déchets radioactifs, des réacteurs de recherche et accélérateurs de particules, données nucléaires et atomiques, de l’environnement, de l’alimentation et agriculture, de la santé humaine, de la radio-isotopes et technologies des rayonnements, et enfin de l’intelligence artificielle au service des sciences et des applications nucléaires.

Le Maroc prend note, avec grand intérêt, des avancées enregistrées en 2021, dans le développement d’une grande variété de technologies nucléaires qui contribuent considérablement aux efforts nationaux des Etats membres, en particulier les pays en développement malgré les conditions difficiles liées à la situation sanitaire Covid-19, a-t-il ajouté.

M. Farhane, qui a également présenté les déclarations du G77 + la Chine dans le cadre des points sur « le rapport annuel 2021 » et « le renforcement de la coopération technique avec l’AEIA », a relevé que le Groupe note que l’énergie nucléaire reste une option importante non seulement pour les pays ayant des programmes nucléaires existants, mais aussi pour les pays en développement ayant des besoins énergétiques croissants.

Le Groupe a réaffirmé, de même, qu’il est fondamental de renforcer le transfert de la technologie nucléaire et le partage des connaissances nucléaires avec les pays en développement, tout en se félicitant que le développement des connaissances nucléaires soit resté un domaine d’intérêt en 2021.

Tout en mettant l’accent sur le rôle important des différentes applications des techniques nucléaires et isotopiques dans le domaine de l’alimentation et de l’agriculture, de la santé humaine, de la gestion des ressources en eau, de l’environnement, de l’industrie ainsi que de la technologie des radio-isotopes et des rayonnements, le Groupe a demandé au Secrétariat de l’agence de redoubler d’efforts pour renforcer les capacités nationales des États membres, en particulier des pays en développement, dans ces domaines.

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