Par Noureddine Mhakkak

I- Jean-Luc Godard a dit à propos du cinéma : «Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout».

II- On ne peut pas parler du monde du cinéma d’une façon intellectuelle, sans parler des films du grand cinéaste franco-suisse Jean-Luc Godard. Car cet homme-là a pu, tout simplement, écrire le plus beau livre d’image dans ce monde- là. Il a pu l’écrire avec une écriture de la différence, selon l’expression du philosophe français Jacques Derrida.

Et qui dit la différence dit, sans aucun doute, le mouvement de la déconstruction de l’univers des mots, des images et des choses. Mais cette déconstruction est tellement positive, car elle essaie à travers son mouvement lui-même de déconstruction, de reconstruire un autre univers tout à fait nouveau. Ainsi, Jean-Luc Godard a pu créer un nouveau monde cinématographique à travers la déconstruction de l’ancien monde.

C’est grâce à lui et à ses amis comme François Truffaut, que le cinéma français en particulier et le cinéma mondial, ont pu entrer dans la chambre claire de la Nouvelle Vague. Gilles Deleuze, le grand philosophe français, a dit, à propos de Jean-Luc Godard, ces forts mots : «Godard commence par d’extraordinaires ballades, d’«À bout de souffle»  à « Pierrot le fou», et tend à en extraire tout un monde d’opsignes qui constituent déjà la Nouvelle Vague (dans «Pierrot le fou», le passage du relâchement sensori-moteur , «j’sais pas quoi faire», au pur poème chanté et dansé, «ta ligne de hanche)».

D’où, dans le cinéma de Godard, on trouve tout, on trouve de la politique, on trouve de la poésie, on trouve de la peinture, on trouve de la philosophie, on trouve de la sociologie, on trouve de l’ethnologie, on trouve de la danse, et bien évidement on trouve le cinéma. Un cinéma qui est très différent, un cinéma qui est très provocateur.

Jean-Luc Gord a commencé sa vie artistique en tant que critique de cinéma. Ses écrits sur le cinéma publiés dans la célèbre revue «les cahiers de cinéma » ont fait de lui, un critique star, puisque ces écrits ont possédé une vision cinématographique très profonde. Mais ce qui a fait le mythe de ce grand cinéaste de tous les temps, c’est l’imagination créative qui se trouve clairement dans les films qui a pu réaliser pendant son parcours remarquable dans la vie du cinéma.

On peut citer ici et là, à titre d’exemple, son premier long métrage «À bout de souffle» dont le héros est le célèbre acteur français Jean-Paul Belmondo et dont l’héroïne est l’actrice américaine Jean Seberg. Ce film qui est devenu à travers le temps, le symbole de la Nouvelle Vague, sans oublier bien sûr de nommer d’autres films tels «Le Mépris», «Pierrot le Fou», «Prénom Carmen», et «Le livre d’image».

III- François Truffauta dit à propos de Jean-Luc Godard : «Godard est le plus grand cinéaste du monde».