Le PPS alerte de nouveau sur les ravages de L’Boufa

Lutte contre le trafic de drogue

M’Barek Tafsi

L’Boufa ou « AGPI » (acide gras polyinsaturé, le nom scientifique de la drogue) fait de plus en plus parler d’elle par ses ravages et ses drames humains et sociaux et la rapidité de sa propagation parmi les jeunes Marocains.

  Conscient du danger réel que cette nouvelle drogue représente désormais pour la société en général et les jeunes en particulier, le député Hassan Oumribte, membre du groupe du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants (GPS : PPS) a tiré la sonnette d’alarme, dans une question écrite au ministre de la santé et de la protection sociale sur la gravité de la situation. 

  Il l’a interrogé notamment à propos des mesures qu’il compte prendre pour lutter contre la toxicomanie en général et L’Boufa en particulier ainsi que pour suivre et traiter les toxicomanes dans la perspective de leur réinsertion dans la vie sociale et économique.

   Surnommée « cocaïne des pauvres », cette drogue est bon marché, soutient-on dans les milieux des trafiquants de drogues.

   Originaire de Grèce où elle est connue sous le nom de SISA, cette drogue hautement addictive est fabriquée à partir de déchets de cocaïne.

  Ses effets dévastateurs sur les consommateurs incluent agressivité, violence, criminalité, ainsi que des dommages psychologiques et physiques graves. Cette drogue se propage rapidement parmi les jeunes et les adolescents, suscitant une inquiétude croissante.

   Selon des activistes anti-drogue, seulement trois doses de L’Boufa peuvent entraîner une dépendance sévère et provoquer des troubles mentaux irréversibles tels que la schizophrénie, la paranoïa et la dépression.

  Dans sa question écrite, le député du PPS rappelle que la dépendance à « L’Boufa » se répand rapidement et dramatiquement, en particulier dans les quartiers populaires et pauvres et parmi les jeunes et les adolescents.

  Il explique que le danger de cette drogue réside dans la vitesse de la dépendance et ses effets destructeurs sur la santé mentale, psychologique et physique des toxicomanes. L’addiction à cette drogue est à l’origine de profondes tragédies sociales, écrit-il.   De nombreuses familles vivent quotidiennement dans l’appréhension et la terreur des comportements inconscients et imprévisibles de leurs fils et filles toxicomanes à L’Boufa.

  Oumribte regrette toutefois que peu de campagnes de prévention et de sensibilisation sont organisées dans le cadre de la lutte contre le trafic des drogues en général et L’Boufa en particulier, tout en reconnaissant que le ministère déploie, avec ses partenaires, des efforts considérables pour créer et équiper des centres de lutte contre la toxicomanie et de prise en charge des toxicomanes.

   Il rappelle aussi qu’il vaut mieux prévenir que guérir, car la méthode est efficace et peu coûteuse pour éviter de tomber dans la dépendance à l’AGPI et réduire ainsi ses risques et ses effets.

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