Le WAC devant la Justice

Le torchon brûle entre la majorité des sections du WAC et son Comité directeur. La section natation est en avant-garde d’un litige pas comme les autres. Le président du Comité directeur Saïd Naciri et ses compagnons ne veulent plus du président de la section mère du club des Rouges, Ahmed Zaki, ni de tous ceux qui militent pour le bien de la natation au sein du WAC.

Le courant ne passe également plus entre la majorité des sections du club et le Comité directeur. Des sections qui ont soutenu leurs homologues de la natation, de la pétanque, escrime, cyclisme, athlétisme, lutte, tennis de table, hockey, haltérophilie, boxe, badminton, échecs, volleyball, handball, en plus du basketball, dont les dirigeants ont déjà présenté leur démission collective. Toutes ces sections avaient réclamé la tenue d’une assemblée générale extraordinaire en octobre dernier pour cause de la situation catastrophique qui menace leur existence sur la scène sportive nationale. En natation, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase remonte à deux dates : la première quand les dirigeants de ladite section ont tenu leur assemblée générale ordinaire le 9 mars 2015 dans les normes et dans la légitimité pour reconduire le président et les autres membres du bureau de la section ; la seconde quand Said Naciri leur a répondu par une autre AG en fin d’année. C’était le 31 décembre 2015, rien que pour battre le préside légitime, Ahmed Zaki, et élire un nouveau président en la personne de Driss Hassa. C’est ce qu’a confirmé Ahmed Zaki lors d’un point de presse, vendredi dernier. « Le président du Comité directeur s’est permis de tenir une assemblée générale de la section natation sans prévenir les membres de la section concernée. Cela pour nous punir parce qu’on n’est pas d’accord avec ses orientations et sa façon de gouverner notre grand club. Surtout qu’on voit que la présidence du Comité directeur ne doit pas être forcément attribuée au président de la section de football », a déclaré M. Zaki, qui a continué : « Et puis, nous avons tenu une AG dans les normes avec la présence de 3 membres du Comité directeur. Ce qui est étonnant c’est la réaction du président Naciri qui n’est pas intervenu à temps, comme stipulent les statuts. Dans un tel cas, le Comité directeur doit intervenir dans un délai ne dépassant pas 3 mois, à compter de la date de l’AGO de mars 2015 puisque l’autre AG putschiste n’allait avoir lieu qu’en fin décembre. De plus, durant ces 9 mois entre les deux AG, la natation du WAC avait brillé par l’organisation de plusieurs activités, ici et là, en plus de la tenue de certaines réunions avec le président même du Comité directeur… », a résumé Zaki, qui a tenu à insister sur ces irrégularités graves qui ne respectent pas les statuts de l’Association du WAC envers sa section natation qui, sur le plan des résultats, n’a guère failli à sa mission : doublé au water polo, championnat et coupe, alors que les nageuses et nageurs du WAC ont souvent eu des places sur le podium.

C’est pour cause de ces violations des statuts du WAC que le président Ahmed Zaki a informé toutes les instances concernées dont le ministère de la Jeunesse et des sports et la préfecture de Hay Hassani… avant de saisir la Justice contre le président du Comité directeur pour faux et usage de faux, afin de rétablir la légalité et le respect des statuts du club et des lois régissant le sport national en général.

Voilà pour l’AG fantoche selon Zaki et sa section de natation qui est acculée à nager dans les eaux troubles à cause du Comité directeur et son fameux président, Saïd Naciri qui se croit au-dessus de la mêlée. Tous les animateurs des différentes sections du club des Rouges l’ont confirmé, dont un certain Azzeddine Zidouhia, le vieux routier de la natation marocaine, qui est allé plus loin en qualifiant le président du Comité directeur de dictateur, à l’instar de Pinochet…

Sans commentaire pour un Comité directeur et sa section de natation qui le poursuit en justice pour la première fois de l’histoire du club des Reds….

Rachid Lebchir

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