Les dés sont-ils jetés ?

On croit bien savoir qu’aux termes du premier round des rencontres dites protocolaires entre le chef de l’exécutif et les divers partis politiques, le bilan s’est soldé par des révélations, sous toutes réserves.

En attendant la seconde manche des pourparlers qui porteront sur les portefeuilles à pourvoir à telle ou telle formation de la nouvelle coalition, il semble que, quoiqu’officieusement, le choix des alliés retenus se soit bel et bien limité au PAM et au PI, sous la conduite du RNI, à croire les «accointances» dont fait montre le trio partisan en question. En fait, la multiplicité des échanges qui taraude les négociations tripartites est en passe de raffermir l’entendement sur l’architecture du prochain exécutif et la répartition des postes ministériels.

Ceci étant, on s’interrogerait sur le sort d’un  mêlé qui, à priori, fut pressenti dans ce rapprochement au vu de la «complicité» le liant, tout particulièrement au chef du gouvernement nommé. Vous l’aurez sans doute, deviné aisément puisqu’il se  devait s’agir de l’USFP dont l’attitude du patron, placide et détendue, au sortir de l’audience préambulaire, laisse penser à son ralliement acquis à l’exécutif dès le premier essai de la tournée.

Cependant, il paraît que ses sorties «déplacées » qui ont été proférées en cours de chemin, auraient vraisemblablement contrarié la seconde force élective et, à coup sûr, opposé une réticence à l’intégration des socialistes dans la majorité. Il en résulte qu’apparemment l’USFP serait «mise à l’écart» et de ce fait, elle irait s’en mordre les doigts, alors qu’elle rêvait d’une adoption systématique par celui qui l’avait «choyée» au perchoir de l’hémicycle pour sa «soumission» au «complot» du blocage fomenté lors du mandat sortant.

Assurément, il y a lieu de déduire que l’exécutif qui s’offre à nos yeux serait, sans nul conteste, une alliance ultra-libérale dont le piédestal se compose de deux entités oligarques, montées de toutes pièces par le régime, respectivement en 1977 et en 2008 pour garantir les contrepoids nécessaires aux évolutions du mouvement national. En compagnie de ce «duo» aux substances quasiment analogues, se meut un parti «hétérogène» dont le conservatisme et le nationalisme marquait l’histoire de la nation, bien avant l’indépendance. A propos, peut-on alors parler de coalition de droite ? La notion de droite, tel qu’universellement connue, a-t-elle jamais existé dans notre pays, puisque les partis dits de «droite» furent souvent taxés «d’administratifs»?

Ceci dit, il convient de relever que c’est en effet, pour la première que les partis dits de gauche vont probablement, se retrouver ensemble dans l’opposition, depuis déjà plus de deux décennies d’affilée, lors du gouvernement baptisé  «Alternance consensuelle» de 1998. A vrai dire, une belle opportunité pour cette gauche toutes tendances réunies, fragilisée et disparate, de se ragaillardir à nouveau, loin de toute friction intestine et réductrice. Elle a six ans devant elle à se remettre en question et rebondir sur le devant de la scène politique!

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