Les effets de la canicule

Depuis déjà quelques semaines, la canicule sévit dans nombre de régions du royaume. En pleine période estivale, l’aridité fait rage. Les pluies qui se raréfient voire s’abstiennent, en dépit de certaines précipitations, par-ci, par-là dans les zones montagneuses, marquées par un relief sinueux, font vivre le calvaire de la pénurie d’eau.

Cette carence des ressources hydriques qui frappe des contrées déshydratées, amoindrit aussi bien la nappe phréatique au bas de l’échelle que les stocks d’eaux qu’on appelle communément «Metfiat» ou encore en langage du terroir amazigh «Ifraden». Cette situation préoccupante incite les populations à réfléchir sur les mesures à entreprendre pour se procurer cette matière vitale, afin de  préserver le cheptel.

Ce phénomène de sécheresse revêt, en effet, un caractère extrêmement urgentissime, du fait que la disette d’eau devient de plus en plus accablante pour des populations souffrantes de la «malédiction» qui les asphyxie, à longueur d’année. Actuellement, ce sont des dizaines, de centaines de familles étouffées qui font des kilomètres pour chercher une goutte d’eau ou se doter de citernes onéreuses. Les chaleurs torrides accentuent les effets de cette lutte acharnée pour la survie. Et comme le malheur ne vient jamais seul, les campagnards des montagnes s’affrontent à des ravages des incendies qui éclatent dans les plantations diverses, constituant, pour la plupart, les seules ressources de vie, notamment les amandiers, les caroubiers, les arganiers, les oliviers, les palmeraies, les vignobles… Cette tournure alarmante interpellera, sans doute, les responsables, en vue de réagir le plus tôt possible, dans l’espoir d’éviter le drame.

A cet égard, des régions précaires partout dans le territoire national, considérées, en fait, comme les zones les plus touchées par la sécheresse, lancent constamment des signaux de détresse: «la situation est inquiétante, depuis que les approvisionnements en eau commencent à s’épuiser dangereusement, au point de se trouver au bord d’une réelle catastrophe». Dans le même contexte, les moyens logistiques en réservoirs et engins, très limités, ne peuvent pas combler toutes les attentes des habitants éparpillés dans une kyrielle de douars disparates, d’autant plus que le carburant pour faire fonctionner ces véhicules, fait défaut aussi bien aux habitants démunis que les communes sans ressources.

Il est bien certain qu’un louable effort a été entrepris dans ces contrées en matière d’accès, d’électrification, d’infrastructures de base…, mais, il semble bien que le manque d’eau, causé certes par la sécheresse dont pâtissent les populations  sans relâche dans ces régions, aggrave cette situation critique. Il va falloir donc se focaliser sur ce fléau, par l’augmentation du nombre de citernes afin qu’elles parviennent à tous les points en sérieuse difficulté.

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