Lors de la séance d’ouverture du conseil régional du PJD, en ce moment dominical auquel ont pris part une flopée de leaders politiques de la région Souss Massa, Med Amakraz, ministre de l’emploi, membre du secrétariat général de la lampe, avait bien raison d’évoquer la problématique de l’apoplexie que subit, ces temps-ci, la vie politique nationale.
Un constat amer que ne cesse de soulever vivement, le PPS, l’ancien allié à l’Exécutif. En effet, on ne peut nullement prétendre construire une démocratie authentique, sans entité partisane forte et autonome. Or, depuis déjà bien longtemps, les partis politiques et plus précisément les plus sérieux, sont constamment mis dans le collimateur de la balkanisation systématique.
Durant des décennies, on a toujours cru que l’affaiblissement des partis mettrait le Pouvoir à l’abri de toute résurrection. Par cette approche irréfléchie, on ne fait qu’exposer le régime monarchique, en tant que système séculaire édifiant, à un péril aux incidences imprévisibles. A cet effet, le vide politique, dû cruellement à la balkanisation des partis politiques, des organisations syndicales, des structures associatives…, jetterait le pays dans une absence de médiation judicieuse entre le palais et le peuple. Ce qui hypothèque, sans doute, l’évolution de la Nation et profite aux barons et aux scélérats du royaume pour le dessaisir de toutes ses richesses.
Certes, nombre de partis politiques sont en deçà des aspirations populaires et ne cherchent que leur intérêt propre, sans aucun souci pour le bien du pays et des citoyens. Ceux-là mêmes sont créés, tour à tour, par le régime et continue à exister selon le bon vouloir du créateur, dans la soumission totale et bien loin de celui peuple auquel ils reviennent, à la fin de chaque de mandat, soutirer des voix truquées, moyennant de l’argent sale. Cependant, en dépit de toutes ces tares qui altèrent l’évolution saine du paysage politique nationalil est impératif de lever la main des parti, syndicats et société civile et respecter leur indépendance et mission, en tant que régulateurs médians d’encadrement des populations.
Notre pays s’est irréversiblement engagé dans la voie de la démocratisation de ses institutions dont les partis politiques ont une place de choix dans le contexte de démocratie auquel il n’eut pas de cesse de s’identifier, corps et âme. Toutefois, cette résolution volontariste n’est guère un slogan creux que les rentiers et les lobbys du monopole s’ingénient, sans répit, à démystifier afin de garder le statu quo de la Nation aspirant à l’émergence.
En fin de compte, c’est bel et bien cette situation controversée dont la politique est volontairement mitigée au point de la rendre ridicule et méprisable, que le régime devrait redouter le plus de s’en réjouir pour son règne. Car, en l’absence des partis politiques médiateurs, il se serait directement s’affronté, au peuple à bout de patience et de délivrance.