Les imams marocains désormais persona non grata en France?

La France n’accueillera plus sur son sol les «imams détachés», envoyés par le Maroc. Cette annonce, faite par le président Emmanuel Macron, mardi 18 février, lors du discours de Mulhouse, sera effective en 2024.

Dans ce même élan, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner a déclaré  sur RFI, la radio publique française que «nous travaillons sur la fin des imams détachés en 2024». «J’ai indiqué aux pays étrangers, qui sont les pays d’origine (le Maroc, la Turquie et l’Algérie), que l’échéance, c’est 2024», a-t-il ajouté.

Le locataire de la place Beauvau a précisé que le nombre de psalmodier reçus chaque année durant le mois sacré de ramadan, sera revu à la baisse, et ce, dès cette année.

Les éclarcissement du ministre de l’Intérieur interviennent au lendemain de l’annonce faite par le président Emmanuel Macron sur le sujet.

En effet, le président Emmanuel Macron a annoncé mardi, dans un discours contre le «séparatisme islamiste» à Mulhouse, la fin progressive en France du dispositif des imams détachés (environ 300 imams) qui exercent en France et sont rémunérés par des pays étrangers.

Selon l’agence de presse officielle française, l’AFP, le président Macron a aussi annoncé un contrôle renforcé des financements étrangers des lieux de culte, pour pouvoir bloquer des projets suspects. Il assure que «nous devons savoir d’où vient l’argent, qui le touche et pour quoi faire».

Autre mesure phare annoncé par le président français, il a affirmé vouloir mettre fin aux enseignements en langues et cultures (ELCO), et cela, dès la prochaine rentrée scolaire. Il s’agit de cours dispensés par des enseignants envoyés par d’autres pays (Algérie, Croatie, Espagne, Italie, Maroc, Portugal, Serbie, Tunisie et Turquie), sans contrôle de l’éducation nationale. Au total, 80 000 élèves en sont bénéficiaires.

Karim Ben Amar

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