Le secteur du tourisme vient de s’octroyer un « plan d’urgence », d’une enveloppe de deux milliards de dirhams.Durant quasiment deux années de suite, la crise épidémiologique aura terrasser de plain fouet la constituante vitale de l’économie nationale générant plus de 15% du PIB. Cette aide de l’Etat, composée de cinq axes pourra, sans nul doute, alléger les affres du domaine, en plein marasme. Il s’agirait de prolonger le versement du montant de 2000 dhs comme indemnité forfaitaire en direction de la totalité des employés du secteur hôtelier ainsi que les transporteurs touristiques et les restaurants classés, tout au long du premier trimestre de l’an 2022.Il est aussi question du report des charges dues à la CNSS durant tout le semestre pour les mêmes bénéficiaires. En outre, il a été décidé d’établir un moratoire en direction des échéances bancaires étalées sur une durée d’un an à l’adresse des hôteliers et des transporteurs touristiques. En fait, l’Etat prend en charge les intérêts intercalaires pour une période de l’oisiveté en 2020 ainsi que le premier trimestre de 2022. Enfin, le plan met l’accent sur la taxe professionnelle qui serait, cette fois-ci, prise en charge par les services étatiques concernés et l’octroi du segment de l’hôtellerie d’un montant global d’un milliards de dhs pour l’appui du volet d’investissement destiné à l’entretien, à la rénovation et à la formation. Cet effort pourra permettre aux hôtels de préparer la reprise de leur activité, juste après la réouverture des frontières. Il est à relever que cette initiative est l’œuvre de la conjugaison de concertation du département de la tutelle, la Confédération Nationale du Tourisme et le Groupement Professionnel des Banques. Cette action à saluer vivement vise, en effet à préserver la substitution du secteur, maintenir les postes d’emploi et à fédérer les conditions de relance touristique. Toutefois, il importe aussi de noter que cette entreprise solidaire a suscité des réactions protestataires de la part de nombre filières parallèles du secteur, notamment les agences de voyages qui ont rendu public un communiqué selon lequel elles condamnent cette initiative jugée exclusive et sectaire. Dans le même ordre d’idées, d’autres branches liées directement au tourisme, sont aussi en souffrance suite à l’impact pandémique en particulier l’artisanat touristique dont la plupart des acteurs ont déjà mis les clefs sous le paillasson et d’autres sont contraints de vendre leurs biens afin de joindre les bouts. Il serait équitable de faire un effort au profit de ces catégories et d’autres puisque, en fait, le tourisme est un ensemble indissociable. On ne pourra donc en exclure aucun secteur, afin de mettre en avant une vision globale du secteur, fortement affecté.
L’Etat au chevet du tourisme !
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