Un créneau à maximiser

Tourisme rural

Saoudi El Amalki

Le balnéaire n’est nullement la seule nichesur laquelle peut compter le tourisme dans la région Souss Massa au divers potentielde haute notoriété. Le tourisme alternatif sous toutes ses formes et dont le rural occupe une place de choix demeure une activité d’une importance capitale dans un environnement écologique aussi attrayant que porteur.

L’apport décisif de ce secteur vital en termes de capitalisation de ces produits naturels locaux tient à valoriser ces options intégrées dans la vision 2020 des pôles Souss Sahara Atlantique et Atlas Vallées.L’accompagnement maîtrisée que devra mener cette stratégie au niveau des projets micro-entreprises, de la protection juridique de tous ces produits du terroir, en particulier l’arganier, le safran, la figue de barbarie, la rose…

Cette démarche fort ambitieuse nécessite beaucoup de fonds, de volontarisme, de méthodologie et de technologie. L’Etat est appelé à intervenir afin de mettre sur pied une politique aussi volontariste qu’efficience dans le but d’optimiser les filières du tourisme, plus spécialement le tourisme rural ou naturel.

Cet effort étatique devrait être déployé de concert avec les professionnels écolos sur  le domaine comme le réseau associatif qui s’organise en associations fédératrices en vue d’affronter dans la mutualisation les contraintes et les entraves rencontrées. Cet aspect touristique d’envergure draine, de plus en plus, une clientèle croissante. La mobilisation autour du site d’Immouzer Ida Outanane à titre d’exemple, ne fait que valoriser les potentialités dont regorgent ces zones attractives. Nul doute que ces efforts tendent à la diversification des produits touristiques de l’une des destinations prisées du royaume où se côtoient océan, montagne, oasis, désert, verdure, neige…C’est dire que tous les goûts peuvent y trouver leurs comptes.

Il va sans dire également que le balnéaire a constitué, depuis des lustres, le levier incontestable de l’industrie touristique de la capitale du Souss. Pour ce faire, on s’était attelé, dès les années 80, à mener une course effrénée pour l’édification des unités hôtelières de haut standing, avec l’entrée en lice des Tours opérateurs, au côté des investisseurs et des opérateurs économiques marocains. Cependant, au fil du temps, on s’est bien rendu compte que ces TO pratiquaient une réelle mainmise sur la destination et exigeaient une capacité d’accueil encore plus grossissante.

Or, l’on constatera que les complexes hôteliers connaissentdes fléchissements déconcertants. Nombre d’hôtels mettent les clefs sous le paillasson, d’autres trouvent beaucoup de mal à persister et tombent éperdument dans le délabrement.

L’option balnéaire de luxe s’avère, en conséquence, mise à rude épreuve, au détriment du tourisme destiné aux classes moyennes et petites, de grandes masses. C’est ainsi que le tourisme intérieur n’a jamais pu se hisser aux honneurs, quoique les compatriotes marquent constamment sur leur carnet de vacances le nom d’Agadir comme destination de prédilection.

Cet échec a occasionné, à coup sûr, des retombées de taille dans la vision et l’ambition globales tablées sur Agadir, en tant que pièce maitresse de l’économie nationale. Toutes ces prévisions broient aujourd’hui du noir, avec l’effritement de la capacité litière d’Agadir qui connait des régressions ahurissantes et le chaos que traverse son alter égo par des échecs répétitifs cuisants.

Devrait-on se rabattre maintenant sur le tourisme rural, avec ce que présente l’arrière pays, tel Imouzzer, comme potentiel de qualité ? Assurément, toutefois, il va falloir concilier les deux volets indissociables, en mettant en place une refonte de l’action touristique dans la région, avec l’implication de tous les intervenants du secteur, toutes catégories confondues.

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