Avant-hier, la communauté universelle a fêté la journée mondiale du tourisme. La célébration de cette date annuelle serait sans doute, passée en catimini en raison de la pandémie. Chez nous, on en parle même pas ou presque, non pas à cause de l’épidémie qui ronge le secteur, mais également par attentisme et mutisme, à peine quelques jours de l’installation de la nouvelle équipe du gouvernement.A ce moment où les conseils régionaux et communaux sont fraîchement en place, la famille de l’industrie du tourisme s’en est certainement préoccupée, de par la nature et la conduite des nouveaux élus qui présideront aux destinées des villes respectives notamment les destinations à vocation touristique. L’événement du 27 septembre qui coïncide, chaque an, avec la traditionnelle commémoration de la messe de voyages, aurait constitué un leitmotiv de rassemblement de tous les promoteurs de ce domaine, toutes branches confondues, en vue de lancer des appels aux nouveaux locataires des hôtels de villes ne serait-ce que leur dire «qu’on est là et qu’on vous attend avec impatience !». Pour la capitale du Souss, l’heure du réel take-off touristique aura, peut-être sonné, par l’irruption du chef de l’exécutif, nouvellement élu aussi, en tant que maire de la première station balnéaire du royaume. En fait, la double « casquette » de l’homme ne serait pas un fait du hasard, mais à coup sûr, une préméditation attentionnée qui s’insère dans le sillage de l’actuelle dynamique, amorcée par le Souverain, il y a plus de dix-neuf mois. Cet énorme enjolivement de la cité, à travers maintes dimensions, serait à fortiori, une plateforme idéale à l’adresse de l’essor effectif du tourisme, dans la mesure où il donnerait un éclat essentiel de ses ingrédients naturels et structurels. Il est donc judicieux pour un tourisme qui compte drainer et fasciner ses visiteurs de tous bords, de valoriser son site attractif, en termes de musées, de cultures, de loisirs, de patrimoines, de commodités…Le nouvel exécutif qui jouit d’une majorité confortable et à la tête duquel trône un « originaire » de la région, ne saurait ignorer le potentiel de la ville en matière de tourisme. D’autant plus que le relai du service central avec l’entrain régional sera aisément fluidifié, à moult volets, en particulier, l’aérien, la promotion, le produit, l’événementiel… Mieux encore, les interlocuteurs locaux du secteur en l’occurrence les Autorités, les institutionnels, les professionnels et les associatifs, autour du CRT d’Agadir, en parfaite communion, seraient sans nul doute, fort réactifs et regardants aux projets et mesures à entreprendre de la part des pouvoirs publics.L’intérêt que devrait porter l’Etat en faveur d’une cité touristique par excellence est fondateur afin de redorer son blason, longtemps terni par la négligence centrale, mais aussi par la défaillance locale en termes de gouvernance et de fractionnisme. La nomination du chef de gouvernement et son élection à la mairie de la destination, seraient-elles suffisantes de persuader la volonté politique de l’Etat de donner à la ville d’Al Inbiâte, de la notoriété et de l’ampleur universalistes dont elle a toujours rêvé, depuis son déclin vers les années 90 ? Seul l’avenir est à même de dévoiler les intentions !
L’heure du tourisme, a-t-elle sonné ?
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