Mawazine 2017: A Bouregreg, danse en eaux troubles avec le sulfureux Baloji

Le trublion Baloji a fait chavirer, mercredi soir sur la scène Bouregreg, un public totalement conquis par ses chansons sans concession, à l’occasion de sa participation à la 16ème édition du Festival Mawazine Rythmes du Monde.

Veste bleue cintrée sur une chemise blanche, chaussures de cuir impeccablement cirées et un fédora en couvre-chef, le rappeur belge d’origine congolaise, certifié disque d’or, a fait une entrée remarquée sur scène, digne de sa réputation de parfait dandy.  En véritable bête de scène, le flamboyant Baloji a séduit la foule qui n’hésitait pas à danser sur les rythmes frénétiques aux sonorités africaines d’un talentueux quatuor maitrisant parfaitement le métissage de tonalités hip-hop, rock et funk. « Unité et litre », « F.I.N.I » ou encore « Nakuenda », autant de titres engagés que le parolier belge, un brin provocateur, a partagé avec un public particulièrement réceptif à ses messages de paix et de liberté.
Chic sans ostentation, engagé sans vulgarité, provocateur sans orgueil, Baloji a offert une image rafraichissante d’un rappeur qui ne tombe jamais dans les clichés, au grand ravissement d’un public émerveillé par l’énergie débordante et l’originalité de ce grand artiste.
Poète, compositeur-parolier, scénariste, comédien, interprète, vidéaste et styliste, ce jeune homme aux multiples talents, né au Congo et parti en Belgique à l’âge de quatre ans, a sorti deux albums très remarqués en 2008 (Impala) et 2011 (Kinshasa Succursale). Son style ? Un carrefour d’influences entre les musiques traditionnelles et afro-américaines (soul, funk, jazz), découvertes à travers la culture du sampling et de l’électronique.
Sur la scène Bouregreg, c’est une déclaration d’amour que fait Mawazine à l’Afrique, riche de traditions musicales ancestrales et de métissages époustouflants.
Ce somptueux site de la capitale donne rendez-vous chaque année aux amateurs de musique africaine pour vibrer aux rythmes des plus belles sonorités du continent noir.
Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la 16-ème édition du festival Mawazine, organisé par l’association Maroc-Cultures, prévoit des concerts hauts en couleurs proposant un véritable feu d’artifice de styles musicaux et de rythmes.
Neuf jours durant, les six scènes du festival (OLM-Souissi, Nahda, Salé, Théâtre National Mohammed V, Bouregreg, et Chellah) seront le théâtre de rencontres inoubliables entre des fans exaltés et les plus grandes stars de la musique.

Farouq El Alami (MAP)

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