DNES à Tanger Mohamed Nait Youssef
«Morjana» tel le titre du nouveau film du réalisateur marocain Jamal Souissi, projeté, dimanche 18 septembre au cinéma Roxy, dans le cadre de la compétition officielle de la 22ème édition du festival national du film de Tanger. En effet, le réalisateur tangérois n’a pas caché son émotion en présentant l’équipe de cette œuvre cinématographique devant une salle archicomble.
«Le film est tourné à Tanger, et je suis ému de le présenter ici.», a-t-il révélé. Sa production était, a-t-il dit, difficile notamment avec les aléas de la Covid-19. «L’affiche est artistique, bien soignée et inspirée du film. Il y avait une étude des personnages et un travail sur les cultures et civilisations.», a-t-il ajouté.
Le film est une ode à la musique, au chant et surtout à la vie. Ainsi, la première image qui nous revient à l’écran est celle d’une actrice cantatrice, Morjana qui a vécu une grande partie à l’étranger, et puis décida de rentrer à sa terre natale, le Maroc.
Ce personnage hanté et passionné de musique et de théâtre mène une bataille pour monter l’une des opéras les plus connus au monde, «l’Andalouse Carmen».
C’est à la ville du Détroit que les événements se passent. Une ville à laquelle le réalisateur a voulu rendre hommage aussi en portant sa mégie et son charme à l’écran. En outre, dans un pays où l’opéra n’existe pas, «Morjana», interprétée par Hanaa Bouab, s’est donnée corps, cœur et âme pour réaliser son rêve. Elle y arrive au début en montant son opéra et les répétitions qui vont bon train. Le jour du spectacle est arrivé. Mais, un incident survenu sur scène a gâché la fête.
Les rêves de «Morjana» s’envolent derrière les fumées d’un feu qui a tout dévoré. La vie lui tourne du dos en se trouvant dans une situation délicate. Mère célibataire, le personnage principal a mené son combat contre le regard de la société et ses traditions. Mais, malgré tout cela, elle continue son chemin, en chantant. Par ailleurs, la musique a été a elle seule ; un personnage à part entière. Les mélodies choisies par le compositeur Kamal Kamal ont poétisé le film. C’est ainsi «Morjana» a pu surmonter ses problèmes. Elle réalise son rêve. L’espoir, la vie, l’art, la persévérance sont en effet les lettres de noblesse du film.