« Nous étions si proches et nous n’avons tout simplement pas atteint la finale ! »

Entretien Hakim Ziyech

Oussama Zidouhia

L’international marocain, Hakim Ziyech, s’est prononcé concernant la Coupe du Monde, le Maroc et sa famille lors d’un entretien accordé à Vogue au Pays Bas.

En effet, l’ailier virevoltant de Chelsea et vedette de la sélection marocaine de football, Hakim Ziyech, s’est envolé pour Amsterdam depuis Londres pendant deux jours afin de prendre la pose pour la prestigieuse marque Vogue. Le Marocain en a profité pour revenir sur plusieurs sujets.

Vogue : Cela semble compliqué de vivre dans un tel monde si vous n’aimez pas les projecteurs 

Ziyech : « En effet, j’aime mon intimité, mais tout cela a disparu. Chaque pas que je fais est surveillé. Mais dès que je ne suis plus sous les projecteurs, j’essaie juste de vivre ma propre vie. »

Surnommé The Wizard, Hakim Ziyech est également revenu sur le passage historique du Maroc en Coupe du Monde, affirmant être déçu par le résultat final :

« C’est une grande étape, mais c’est aussi une déception. Nous étions dans le dernier carré. Nous étions si proches et nous n’avons tout simplement pas atteint la finale. »

La tristesse était-elle grande après avoir perdu la demi-finale ?

« Je ne dirais pas tristesse, mais la déception a été grande. Pour le monde extérieur, nous n’y sommes jamais parvenus et tout le monde est très content. Mais quand vous êtes sur le terrain, il ne s’agit que d’une chose, gagner. Et nous ne l’avons pas fait. C’est pour ça que tu es un athlète de haut niveau, n’est-ce pas ? En fin de compte, vous voulez gagner autant de prix que possible. J’en ai déjà plusieurs, mais une Coupe du Monde reste le plus gros prix que vous puissiez gagner. »

La présence des mamans des joueurs de la sélection marocaine de football au Qatar a été très bien vue par la planète football. Cependant, la mère de Ziyech avait manqué à l’appel, quel était la raison ?

« Nous avons montré au monde comment on doit se comporter avec les parents. Je pense que ça a touché les gens. J’ai vu un coéquipier (Boufal) embrasser sa mère sur le front, ce sont les plus belles images de toute la Coupe du monde. Ma mère est déjà assez âgée, beaucoup de gens sont tombés malades là-bas. Je ne voulais pas lui faire ça. J’aimerais la garder avec moi encore un peu ».

Votre mère est-elle fière de vous ?

« Je pense que oui, bien qu’elle ne le montre pas toujours. Aussi parce que je ne la vois plus beaucoup maintenant. Cela a pris un certain temps pour s’y habituer au début. Quand je jouais à l’Ajax, j’allais la voir deux ou trois fois par semaine. »

Parlez-nous de votre Papa ?

« On apprend à se connaître que lorsque les choses vont mal. Mon père est mort quand j’avais 10 ans. Plus je grandissais, plus je me rendais compte que je n’aurais plus jamais de figure paternelle. »

Concernant les dons, Ziyech a expliqué que pour lui la discrétion est primordiale pour faire du bien autour de vous :

« Si j’aide, je veux le faire discrètement. La valeur de la sadaqa disparait pour moi quand elle est révélée. »

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