Ouvriers agricoles du Souss, l’indignité!

À maintes reprises, on relatait l’état fort critique des ouvrières et ouvriers agricoles dans les fermes où les stations d’emballage, notamment dans la province de Chtouka Ait Baha.

Cette situation dramatique ne fait que s’aggraver, au fil du temps. Il semble bien que ni les Autorités de cette zone connue, pourtant pour ses productions prisées, ni les institutions concernées, en particulier l’inspection de travail, encore moins le patronat des entreprises agricoles, ne sont pas parvenus à faire recouvrer les droits légitimes des travailleurs et, partant, apaiser les tensions de toute la région.

Ces derniers temps encore, plus de 1200 prolétaires ont été mis à la porte par une unité production appartenant à un richissime du sud du royaume. Cette fabrique sise à la commune rurale de Khmiss Ait Amira, relevant de la province précitée, avait été gérée par deux associés dont l’un est de nationalité étrangère, s’étant séparé de son allié et allait par la suite, faire leur endurer le calvaire.

En dépit des réunions répétées des parties compétentes qui sont ponctuées par des procès verbaux, rien n’a été appliqué, jusqu’à présent. Il paraît que la volonté affirmée, visant à trouver des solutions édifiantes n’est pas encore mise en évidence. D’autant plus que nombre d’ouvriers sont là, depuis plus de vingt ans.

Face à cette indifférence, les travailleurs ont observé un sitting aux alentours de l’usine auquel prennent aussi des collègues des autres fabriques voisines. Ces mouvements protestataires, conduits généralement par des syndicats du secteur, notamment, l’Union Marocaine de Travail (UMT), sont poursuivis par nombre de manifestants qui revendiquent la reprise du travail, lors des campagnes agricoles, le respect des engagements pris pendant les multiples rencontres à plusieurs niveaux. En effet, plus d’un millier d’ouvrières et d’ouvriers pratiquement licenciés sous quelconque prétexte, est aussi bien insensé que condamnable.

Cette situation sociale qui porte préjudice aux familles jetées, du jour au lendemain, dans la misère et la privation, pourrait aussi avoir des répercussions négatives sur la société tant locale qu’avoisinantes, particulièrement à Agadir, en tant que refuge de centaines de jeunes. C’est ainsi que ces jeunes vont, sans doute, tomber dans la délinquance et la débauche. Il est alors grand temps de mettre un terme à ce comportement d’ignorance et d’abandon, en trouvant dans les meilleurs délais, des terrains d’entente d’une manière juste et équitable, en se penchant sérieusement sur les problématiques en mettant l’intérêt et la stabilité de la région au dessus de toute autre considération.

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