2è conférence africaine sur la réduction des risques en santé
Ouardirhi Abdelaziz
La deuxième Conférence africaine sur la réduction des risques en santé a clôturé à Marrakech ses travaux le vendredi 29 septembre 2023 après trois jours d’intenses et fructueux travaux et d’échanges.
Une coopération Sud-Sud solide
Apres trois jours de conclave à Marrakech, les experts de la santé, de l’environnement et de l’agriculture venus de 80 pays différents ont listé plusieurs recommandations en harmonie avec les objectifs de développement durable. L’accent a été mis sur les ressources hydriques et alimentaires, principaux garants d’une véritable sécurité sanitaire.
Quatorze recommandations concernant la qualité de l’eau, la qualité de l’air, la sécurité alimentaire, surtout pour les populations vulnérables. Ce qui fait ressortir que la santé des populations est une affaire de globalité et non pas uniquement une question de soins curatifs uniquement, et que l’on doit travailler en synergie pour arriver au bien-être physique, mental et social des populations.
Des recommandations qui selon les experts ne pourront être implémentées que grâce à une collaboration étroite, solide entre les pays Africains et les autres continents, afin de créer à terme des bureaux de santé mondiaux.
Cette rencontre a été l’occasion pour le Maroc de partager son expérience dans le domaine de la gestion des risques. C’est notamment le cas lors de la pandémie du Covid, le terrible séisme qui vient de toucher la région du Haouz, d’exposer sa stratégie en matière de d’efficience hydrique…
L’Afrique doit compter sur elle-même
Dans une déclaration à la presse le ministre de la Santé et de la solidarité sociale, le professeur Khaled Ait Talab, a notamment déclaré, que l’Afrique peut compter sur elle-même. Le potentiel Africain est très important, c’est pour cela que cet évènement a été organisé. D’abord pour dire que nous faisons preuve d’une résilience tare importante, qui concerne plusieurs domaines dont celui de la santé, mais aussi d’autres secteurs.
Aujourd’hui, la santé est devenue une question centrale dans les politiques publiques. Il faudrait qu’il y ait une convergence en ce sens. C’est une question qui devient transversale, je m’explique : Quand il y a un problème d’eau, il y a un problème de santé, et s’il y a un problème alimentaire, il y a aussi un problème de santé. De même si l’environnement est pollué, cela retentit sur la santé. Donc c’est dans une approche one help que nous sommes en train de travailler, afin d’avoir une seule et même vision pour le continent Africain.
Sa Majesté le Roi Mohamed VI que Dieu le glorifie, ne cesse de faire appel à la convergence des différentes politiques publiques et des efforts, pour que l’on puisse avoir une seule feuille de route, et pour sortir avec une résolution qui débouchera sur une charte qui plaidera la souveraineté sanitaire à travers la multiplication des efforts des différents pays.
Aujourd’hui plusieurs défis nous guettent à l’échelle planétaire, des défis de taille, les mutations technologiques avec le progrès qui entraine des glissements dans les compétences, dans les métiers de la santé. Il y a aussi le fardeau de l’industrialisation de l’industrie pharmaceutique qui va peser lourd sur les assurances maladie. Et à un certain moment, les dépenses en santé vont foisonner et aucune assurance ne pourra avoir les capacités, ni l’endurance pour supporter de telles dépenses de santé.
La moralité, il faut monter en amont, réduire les risques en santé, ce qui nous permettra d’éviter certaines maladies dont la cause est directement liée à l’eau, l’alimentation, traiter correctement les autres maladies, de cette façon nous pourrons minimiser les risques et réduire les dépenses.
C’est pour cela que le potentiel Africain est très important, c’est le continent le plus jeune qui existe à l’échelon mondial. C’est là où il y a la population la plus active, et nous pouvons compter sur une protection sociale avec ce capital humain, avec cette richesse là.
Si nous ne faisons pas l’effort tout de suite, on aura raté le coche, et c’est la raison pour laquelle sa Majesté le Roi Mohamed VI, lance que l’Afrique ne peut compter que sur l’Afrique, et qu’aujourd’hui il faut passer à l’action.
