Hassan Naciri, ambassadeur du Maroc au Mali, doyen du corps diplomatique à Bamako
L’ambassadeur du Maroc au Mali, M. Hassan Naciri, a réaffirmé, au nom du corps diplomatique accrédité à Bamako, l’engagement permanent d’intensifier les efforts internationaux pour soutenir le Mali afin de surmonter cette étape délicate et avancer sur la voie de la paix et du développement.
S’exprimant au nom des membres du corps diplomatique et consulaire et des organisations internationales à Bamako, lors d’une rencontre d’échange avec le Premier ministre, chef du gouvernement malien, M. Choguel Kokolla Maiga, en présence de plusieurs membres du gouvernement de ce pays, l’ambassadeur du Maroc a émis le souhait de voir les efforts de tout le peuple concertés dans la défense des intérêts vitaux du Mali à travers la concertation et le dialogue permanents.
« Pour relever les multiples défis, le Mali doit apporter une nouvelle dynamique dans la gestion », a souligné M. Naciri, relevant qu’il serait judicieux de promouvoir davantage les choix basés sur une approche pragmatique et participative sans pour autant sous-estimer les contraintes liées à cette pratique risquée dans un contexte caractérisé par une démocratie multipartisane.
La paix, la stabilité et la cohésion sociale figurent en tête de tous les défis, ce qui se reflète également dans le plan d’action présenté par le Premier ministre, a-t-il fait noter.
« Quoique la phase de transition ne soit pas en mesure d’apporter +une réponse magique+ à toutes les attentes et aspirations du Mali, le but ultime est de trouver le bon chemin avant la fin de la phase actuelle », a expliqué le diplomate marocain, souhaitant dans ce sens plein succès aux séances de concertation nationale qui seront organisées par le gouvernement à la fin de ce mois.
Il a également exprimé l’espoir que ces jours soient un moment fort pour élaborer un projet communautaire consensuel à même de montrer le bon chemin au gouvernement malien, ainsi qu’aux partenaires internationaux, mettant en exergue l’importance que les orientations futures incluent des éléments de base tels que la cohésion, le consensus politique, la non-exclusion, le développement humain et la justice.
Pour sa part, le responsable malien a indiqué que le gouvernement, formé le 11 juin 2021, est sur tous les fronts, de la sécurité au front social, de la refondation de l’Etat à la lutte contre la corruption et l’impunité.
Il a fait savoir que le Plan d’Action du Gouvernement (PAG), structuré autour de quatre axes majeurs, se veut une réponse urgente, courageuse et cohérente aux défis économique, sécuritaire, politique, social et institutionnel qui affectent le pays, menacent son existence et minent sa cohésion.
« Si l’apaisement du climat social auquel le gouvernement s’est attelé avec détermination est de nature à créer les conditions d’une transition apaisée, l’amorce des réformes politiques et institutionnelles va asseoir les fondations du Mali nouveau, un Mali bâti sur des institutions fortes, légitimes et démocratiques », a dit M. Kokolla Maiga.
Il a, par ailleurs, salué la mobilisation, depuis 2012, de la communauté régionale, africaine et internationale au chevet du Mali qui témoigne d’une coopération internationale active et solidaire, relevant que l’élan de solidarité manifesté est à la hauteur des défis complexes, en particulier le terrorisme et l’extrémisme violent auxquels le Mali, et la région du Sahel font face.