Par Rachid Lebchir
Encore une fois le championnat national de football démarre avec une journée tronquée. Deux matches ont été reportés en raison de l’engagement des clubs marocains en compétitions africaines. Ils ont été disputés deux semaines après le coup d’envoi de la nouvelle saison, le 25 août dernier. Le WAC et le DHJ engagés en Ligues des Champions et qui ont fini par s’éclipser, le premier au quart de finale et le second en phase de poules, ont connu des fortunes diverses au championnat. Le WAC a été battu à Safi par l’OCS (2-1) et le DHJ s’est imposé à Rabat devant l’AS FAR (0-1) avant de récidiver au détriment de l’OCK (2-1) pour prendre les commandes de la Botola avec 6 points et un match en moins. Le DHJ a profité de 3 autres matches reportés pour le compte de la 2e journée, le Raja à Agadir devant le HUSA, la RS Berkane à Tétouan devant le MAT et le WAC à domicile face au nouveau promu, le Youssoufia Berrechid.
Les matches reportés ont continué avec la 3e journée programmée entre samedi et lundi derniers. Trois duels ont été renvoyés à une date ultérieure, le Raja à Berrechid devant le CAYB, le DHJ à Berkane contre la RSB et le WAC chez lui face au FUS.
Si les matches reportés (1ère et 2e journées) sont, plus ou moins, justifiés par le déplacement à l’extérieur de nos clubs engagés en coupes africaines, les rencontres de la 3e journée ne le sont absolument pas. Car les 3 équipes encore en lice évoluaient à domicile. En Ligue des Champions, le WAC a été éliminé au quart de finale, vendredi dernier, face à l’ES Sétif d’Algérie (0-0 à Casablanca après la victoire 1-0 Sétif).
Le Raja et la RSB ont retrouvé, dimanche, respectivement les équipes CARA Brazzaville et Vita Club du Congo pour le même Cap en Coupe de CAF. La Raja s’est qualifié grâce à double victoire au retour 1-0 comme en aller 1-2) et la RSB a rendu le tablier chez lui sur un nul de 1-1 après une défaite à l’extérieur par 3-1).
Il n’y a donc pas de raison pour que nos 3 clubs en courses africaines ne disputent pas leurs matches de la 3e journée de la Botola au courant de cette semaine. Le WAC lundi ou mardi, le Raja et la RSB mercredi au plus tard. Ce qui pourrait laisser de temps pour programmer les autres matches reportés la 2e journée.
Mais notre Fédération et sa fameuse commission de programmation ne voient pas ainsi. La Fédé ne fait toujours aucun effort quand elle élabore le calendrier général de la saison. Elle ne prend pas en considération l’engagement de nos clubs à l’échelon international afin que les matches des compétitions nationales, Botola et Coupe, se déroulent à temps.
Même chose pour les rendez-vous internationaux de la sélection des Lions de l’Atlas, qui exigent et sans aucune discussion, le report de toute compétition nationale, sachant bien que les composantes de l’équipe du Maroc dans leur grande majorité viennent des championnats européens. Cela on l’a vécu lors de la récente Coupe d’Afrique (CAN 2017) où la Botola avait été éclipsée pendant plus d’un mois alors qu’un seul joueur local faisait partie des 23 pros des Lions retenus par le sélectionneur national.
Aujourd’hui, on risque d’autres chamboulements dans notre Botola à l’instar des dernières saisons dont la plus récente où il y avait seulement quelques journées comptant sur le bout des doigts qui ont échappé à cette problématique. On donne à titre d’exemple, la phase « aller » qui avait été tronquée de plusieurs matches reportés, au nombre d’une dizaine, rien que pour le WAC ancien champion d’Afrique.
Voilà un phénomène qui porte toujours atteinte à notre championnat professionnel mais qui n’a que le nom de Botola Pro surtout si on compare l’incomparable avec les championnats européens qui se déroulent toujours à temps et sans aucun problème. On donne à titre d’exemple l’Angleterre qui a plusieurs compétitions nationales dont le Premier League et deux Coupes. Les clubs y participants jouent d’une façon méthodique dont notamment ceux engagés en compétitions internationales (Ligue des Champions et Europa League). Ils jouent en fin et au milieu de semaine justifiant bien leur statut de professionnel dans des compétitions bien programmées du début jusqu’à la fin de saison. Tout simplement, ils sont toujours à jour. Ce qui est tout à fait le contraire chez nos clubs et notre Botola.
Qu’en pensent les décideurs du football national ?
Qui dit mieux…