Plus aucun club de la Botola ne se trouve sans défaite. Le Raja Casablanca est le dernier à s’incliner, vendredi dernier, à Rabat devant le FUS (1-0) pour le compte de la 11e journée.
Cette défaite peu justifiable au vu du programme trop chargé du club des Verts, est venue juste après un parcours long à l’échelon africain, parcours qui a été couronné par le sacre final en Coupe de la CAF au détriment de l’AS Vita Club dans son fief à Kinshasa. Aussi, la défaite en Botola intervient à la veille d’un autre duel chaud, cette fois en Coupe arabe, où le Raja s’apprête à disputer le match «retour» ce mardi face à Al Masry après le nul de (0-0) réalisé en Egypte lors du match «aller».
Un autre Safari attend donc le club des Verts qui est à la recherche d’un second sacre arabe après avoir doublé la mise en Coupe de la CAF en attendant de jouer la Super coupe d’Afrique au début de janvier prochain contre l’Espérance de Tunis vainqueur de la Ligue des Champions. Club marocain le plus titré en Afrique avec notamment 3 trophées en Ligue des Champions, le Raja a passé une quinzaine d’années sans titre.
Aujourd’hui, il vient de renouer avec son passé glorieux. Pour ce, les Verts sont appelés à doubler d’efforts et à mettre la main dans la main pour pouvoir continuer sur leur lancée. En ces moments précis, les Verts ont besoin de toutes leurs forces et toutes leurs composantes pour y faire face. Ce qui n’est malheureusement pas le cas puisque l’équipe vit quelques problèmes au niveau de son staff technique, notamment son entraineur espagnol Juan Carlos qui exige beaucoup de chose pour rempiler avec le Raja.
En plus de la réclamation de la revalorisation de son salaire mensuel qui est déjà gros (les coulisses parlent de 40 millions de centime), Garrido ne veut pas travailler avec quelques membres de son staff technique. Le courant ne passe plus entre lui et son adjoint Youssef Safri. Le premier reproche au second l’ingérence dans ses affaires de coaching et notamment le choix de l’effectif type et les changements effectués durant les matches comme c’était le cas récemment lors de la finale «retour» de la Coupe de la CAF devant Vita Club à Kinshasa, lorsque Safri a demandé à Garrido d’aligner Mohamed Oulhaj vers les dernières minutes de la rencontre. Une décision qu’aurait rejetée Garrido dans un premier temps, avant qu’il ne change d’avis pour que l’ancien capitaine des Verts foule le gazon même dans une période difficile où le Raja a géré la situation trop compliquée en remportant le Trophée continental sur une défaite de (3-1), score sécurisant pour les Verts vainqueurs en finale «aller» à Casablanca par (3-0).
Le moment est donc à la fête et non pas au bras de fer entre les deux techniciens voire avec le troisième homme qui n’est autre que le directeur technique du club, Fathi Jamal, que Garrido n’a pas épargné également. Garrido conditionne donc la séparation avec son staff technique pour renouveler son contrat avec le Raja qui ne prendra fin qu’en juin prochain. Pourtant, lors des six mois prochains, les trois techniciens auront pas moins de deux objectifs à réaliser, la Coupe arabe et la Botola. Cela en plus du titre à défendre en Coupe d’Afrique.
Le Raja a donc besoin de ses 3 techniciens unis et sans aucune scission. Garrido est considéré parmi les meilleurs entraineurs que le Raja a connus dans son histoire. Safri et Jamal comptaient parmi les meilleurs internationaux ayant accompagné les Verts en tant que joueurs et entraineurs aussi.
Voilà qui constitue la force du Raja pourvu que la tension technique soit apaisée…