La RAM victime d’un piratage de haut vol

Depuis peu, le nombre de cyber-attaques ciblant la billetterie de transport aérien frôle des sommets. Nouveau filon lucratif pour les hackers, ces derniers cherchent par tous les moyens à percer les défenses des agences de voyages et des compagnies aériennes pour pouvoir émettre des billets d’avions valides et les revendre à prix cassés.

Après l’infiltration par des hackers au système Amadeus, utilisé par les agences de voyage dans la gestion et l’émission de billets d’avion et résultant de pertes massives pour une cinquantaine d’entre elles mi-octobre dernier, ce sont les remparts électroniques de la première compagnie aérienne du Royaume, la Royal Air Maroc, qui ont cédé cette fois, ouvrant une voie d’accès à sa base de données des clients, connue sous le nom de «Safar Flyer».

Sur le qui-vive, la DGSN, alertée par cette croissance observée dans le nombre d’actes criminels dans ce volet, a donc pu réagir rapidement à cet acte en arrêtant un premier suspect, hier jeudi à Casablanca. En effet, le service préfectoral de la police judiciaire de Casablanca a procédé à l’arrestation du mis en cause, âgé de 36 ans, pour son implication présumée dans l’attaque du système de traitement des données des clients de la RAM et pour escroquerie, a indiqué la DGSN.

D’après les données disponibles actuellement, le suspect, qui travaille dans une compagnie aérienne étrangère, aurait parvenu à accéder à la base de données des clients et aurait effectué frauduleusement des modifications des données informatiques, et ce dans le but d’obtenir des billets d’avion gratuits et de les revendre à des coûts bas. Les investigations et les expertises techniques effectuées ont permis de révéler que le prévenu avait déjà réussi à obtenir un grand nombre de billets d’avion et à les revendre en ayant recours à ce mode opératoire criminel, poursuit la même source. Le mis en cause a été placé en garde à vue à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent, alors que les opérations d’analyses des données technologiques se poursuivent dans cette affaire.

Iliasse El Mesnaoui

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