La relève «tagnaouite» prend les commandes

Un vent de jeunesse et de renouveau soufflera sur le Festival gnaoua et musiques du monde dont le coup d’envoi sera donné aujourd’hui! De jeunes maâlems fouleront les scènes de la ville des Alizés, le temps d’un week-end riche en rythmes et sonorités. Une nouvelle génération qui entend non seulement préserver l’héritage musical de ses ancêtres, mais surtout y apporter sa touche créative.

Essaouira se parera l’instant de 3 jours de couleurs de l’art gnaoua comme à son habitude. Le Festival gnaoua et musiques du monde ouvre son bal aujourd’hui et se poursuivra jusqu’au 23 juin à Essaouira. Une 21e édition assez particulière, puisque les mélomanes habitués aux mêmes têtes chaque année, découvriront cette année de jeunes mâalems au talent inégalé. Si cette relève est constituée depuis quelques éditions du festival, la nouveauté c’est que pour la première fois, on la verra fouler l’une des principales scènes du festival, notamment la scène Moulay Hassan. Hossam Gania, Khalid Sansi, Ismail Rahil, Mohamed Boumazzough … sont entre autres les nouveaux mâalems issus de la pépinière du festival qui se produiront cette année.

Hossam Gania, fils du défunt maâlem Mahmoud Guinea, se produira sur scène aux côtés du saxophoniste anglais Shabaka Hutchings, du guitariste et bassiste français Nguyen Lê, du pianiste David Aubaile et du batteur marocain Omar Barkaoui. Durant les trois jours, le festival proposera les concerts de la nouvelle génération de mâalems issus de Casablanca, Marrakech, Essaouira. La relève de Casablanca constituée des maâlems Ismail Rahil, Brahim Hamam et Khalid Sansi se produira le 21 juin sur la scène Moulay Hassan. La relève de Marrakech avec les maâlems Moulay El Tayeb Adhbi, Tariq Ait Hmitti et Hicham Merchane donnera un spectacle le 22 juin. Quant à la relève d’Essaouira composée de Saïd Boulhimas (Band of Gnaoua), Abdelmalek El Kadiri et Mohamed Boumazzough, elle se produira en clôture du festival, le 23 juin.

Il faut dire que depuis quelques années, l’une des préoccupations des initiateurs du Festival était d’assurer la pérennité de l’art gnaoua, ainsi que son avenir. Surtout qu’au cours des dernières années, l’art gnaoua a vu s’en aller plusieurs de ses illustres mâalems, entre autres Mahmoud Guinea… Pour assurer l’avenir de cet art musical ancestral et assurer la transmission pendant qu’il est encore temps, le festival avait initié le tremplin «Ouled Mogador Music action» à la base de la relève tagnaouite.

En plus des jeunes mâalems, le festival accueille en cette 21e édition, plusieurs fusions, des résidences et pas moins de 14 concerts sur les scènes de Moulay Hassan et de la plage.

Autre délice de cette édition, le festival proposera quatre concerts de fusion inédits, dont une avec deux grandes musiciennes, notamment Fatoumata Diawara et Asma Hamzaoui (Bnat Tombouctou).

En marge du festival, Essaouira accueillera le Forum des droits de l’Homme, pour la 7e fois consécutive, organisé en partenariat avec le Conseil national des droits de l’Homme sous le thème «L’impératif d’égalité» du 22 au 23 juin. Sans oublier «l’Arbre à Palabres», un rendez-vous intimiste entre artistes et public autour d’un thé, depuis une terrasse de la Médina.

Danielle Engolo

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