On reviendra encore une fois sur la situation du tourisme local pour mettre l’accent en particulier sur l’une des conditions primordiales de l’essor du secteur, à savoir la structure de base qu’est l’hôtellerie.
En attendant d’innover complètement cet aspect de fond, rénover les unités hôtelières de la première station balnéaire du royaume s’avère une nécessité impérative, au moment où la capacité litière de la destination Agadir est en deçà des aspirations escomptées. «Plus de la moitié du volume d’hébergement évolue dans un état de délabrement piteux !», déplorait un opérateur du tourisme de la région Souss Massa.
On se souvient de l’opération nationale RENOVOTEL dont on espérait la réhabilitation des établissements hôteliers. Rien ne fut fait. Ce n’était qu’un cinglant bluff! Relever les structures d’accueil qui restent, entre autres, le maillon faible d’une activité touristique à la recherche du redressement, constitue donc un souci majeur. «Pour redorer le blason d’un fleuron de tourisme, le salut de l’expansion et la voie de la délivrance se résument en une priorité fondamentale, à savoir l’investissement.
C’est incontestablement la clef de voûte pour booster la destination, à travers le rehaussement des infrastructures hôtelières, le relèvement des cadences promotionnelles en maintenant les marchés traditionnels et en prospectant d’autres en émergence, la mise en place des normes qualitatives susceptibles d’assurer la relance», soulignait un promoteur du domaine. Il est donc incontournable d’enrichir le parc hôtelier pour se hisser à un positionnement plus adéquat et garantir une offre qualitative des plus appropriées.
La dynamique actuelle est, en fait, en mesure d’insuffler des bouffées d’oxygène à une destination visiblement en souffrance. Il va sans dire que la ville connaît actuellement une évolution hôtelière à double vitesse qu’il va falloir juguler dans la solidarité et la mobilisation.
Le dilemme est certes de taille, mais on ne peut, non plus, compromettre des enjeux encore plus déterminants ayant trait à la survivance d’une destination touristique d’envergure. Le dilemme est encore plus criant quand on est contraint de procéder à des déclassements au détriment des hôtels en état délabré alors qu’on se doit de tirer la destination vers le haut. Il est temps de détruire le mythe de l’amalgame.
Certes, le challenge n’est point peine aisée, en ces moments difficiles. Toutefois, on ne saurait se passer de cette exigence fondatrice pour prétendre garder le registre d’un produit balnéaire de choix auquel répond parfaitement une destination comme Agadir. Il va peut-être falloir diversifier l’offre touristique dont regorge la région, néanmoins le balnéaire demeure, à notre sens l’un des socles fondamentaux du choix de tourisme mis en avant, depuis des lustres.
Il est évident qu’un certain nombre de nouveaux hôtels vouent le jour et d’autres en cours de construction notamment sur le quartier luxueux de Founty (ancien SONABA). Il n’en demeure moins vrai que des hôtels qui étaient à l’époque des fleurons du secteur, comme entre autres, Salam, Kasbah, Transatlantique…sont toujours à l’arrêt chronique pour des litiges qui tardent à se dissiper, d’autant plus que ces bâtisses occupent des lieux prisés sur ke site balnéaire de la cité.