Une rencontre sous le thème « Lauréats des instituts de textile et d’habillement: méthodologies de formation et perspectives d’emploi à la lumière des mutations économiques », a été organisée, mercredi à Tanger, avec la participation de responsables et d’acteurs économiques de la région.
Organisée à l’initiative de l’Association marocaine des lauréats des instituts du textile et de l’habillement (AMALITH), cette rencontre a été l’occasion de s’arrêter sur l’importance de l’intégration des jeunes sur le marché de l’emploi, plus particulièrement dans les métiers du textile et de l’habillement, et ce afin de promouvoir davantage ce secteur.
Le secteur du textile et de l’habillement a constitué, durant des années, un des piliers de l’industrie marocaine, a indiqué le ministre du travail et de l’insertion professionnelle, Mohamed Amekraz, dans une allocution lue en son nom par le directeur de l’observatoire national du marché de l’emploi, Mohamed Hazim, relevant que la compétitivité accrue a impacté l’évolution de ce secteur.
Les circonstances liées à la pandémie de la Covid-19 ont poussé le secteur à faire face à une crise sans précédent, a relevé le ministre, soulignant la nécessité de consentir des efforts, afin que le secteur puisse sortir de cette crise avec le moins de dégâts possibles, tout en essayant de capitaliser sur les opportunités qui pourraient apparaître en marge de l’évolution engendrée par cette crise.
Il est évident qu’il est nécessaire de commencer par la mobilisation et la formation des ressources humaines, dont a besoin le secteur du textile et de l’habillement, a insisté M. Amekraz, mettant l’accent sur l’importance de l’adéquation entre les méthodologies de formation et les nouveautés que connaît le secteur au niveau international, outre la nécessité de moderniser le secteur en favorisant l’investissement.
S’agissant des perspectives d’emploi, le ministre a expliqué que si elles sont liées en premier lieu à la capacité du système économique à créer le nombre suffisant de postes d’emploi, elles demeurent également tributaires de ce que le pays possède en termes de ressources humaines, et des acquis économiques et sociaux qu’il a accumulés, ainsi que les constantes sur lesquelles se basent ses politiques publiques.
Par ailleurs, le ministre a évoqué le rôle de l’entreprise, étant donné que les lauréats, peu importe leur niveau d’études ou de compétences, nécessitent un milieu professionnel pour les accueillir, afin de se familiariser avec la réalité du travail, les facteurs de sa réussite et de son échec, tout en acquérant l’expérience nécessaire pour intégrer le marché du travail et arriver à une stabilité professionnelle.
Pour sa part, le président de l’AMALITH, Rachid Ouardighi, a assuré que le thème de cette rencontre revêt une importance particulière, car il réunit deux éléments importants, à savoir l’emploi et la formation, estimant que réunir les entrepreneurs et les lauréats est un aspect important dans le développement du secteur du textile et de l’habillement.
Le secteur du textile et de l’habillement est axé principalement sur ces deux éléments, a-t-il précisé, notant que “la colonne vertébrale” des entreprises demeurent les lauréats, vu qu’ils contribuent à la production et à la qualité, tout en apportant leur technicité et leurs compétences aux sociétés.
Cette rencontre a également été l’occasion pour l’AMALITH de présenter le projet “emploi des jeunes pour le développement”, lancé le 3 mars dernier, avec le financement de l’Union européenne.
Ce projet, qui se poursuivra jusqu’au 30 janvier prochain, a pour but de renforcer les compétences des jeunes pour une intégration efficiente au sein du secteur du textile et de l’habillement, et de plaider pour la prise en compte de l’intégration des jeunes dans les politiques publiques relatives au secteur.