Un mois d’août chaud, chaud, en relation avec la propagation du coronavirus au Maroc.
Le pays ne cesse d’enregistrer, depuis deux semaines, des augmentations quotidiennes à trois chiffres… Avec un nombre de nouveaux contaminés en croissance régulière, une augmentation, chaque jour, des décès et des cas graves, admis en réanimation ou en soins intensifs.
Après le prolongement de l’état d’urgence, en Conseil de l’Exécutif, le chef du gouvernement a exprimé son inquiétude face à l’expansion du mal et réuni une équipe d’experts pour tenter une relance de l’économie.
Mais, de l’avis général, l’évolution négative de la situation épidémiologique est due à une mauvaise gestion gouvernementale de la crise sanitaire. L’alternative, il est vrai, se situe entre le nécessaire équilibre entre la nécessité économique et l’impératif de prudence sanitaire. Et, ni sur l’un ou l’autre de ces deux chapitres, l’équipe d’El Otmani n’aura réussi, car elle a prêché par trop de précipitations et de manque de vision expertise claire, les résultats étant beaucoup en deçà des discours pompeux et théoriques.
Une autre conséquence de ce relâchement est la décision prise, vendredi, par l’Union européenne, qui a retiré le Maroc des pays sûrs…
Mais fait plus grave, les pouvoirs publics ne disposent pas des moyens logistiques pour mener à bien leur stratégie sanitaire. Résultat, après un bon comportement citoyen lors du confinement et une sévérité de la force publique, voilà que les agents chargés de la vérification des autorisations de déplacement et des comportements des citoyens (masques de protection et distanciation) semblent épuisés et font preuve de démission.
C’est ce cadre général qu’il faudra repenser pour obtenir un bon isolement du virus qui circule librement, face à l’inconscience de nombreux citoyens et la démission du gouvernement.
Mohamed Khalil