Démission du bureau du Hassania d’Agadir
Saoudi El Amalki
Finalement, on parvient à mettre au rancart le bureau exécutif du Hassania d’Agadir. Après une série de pressions et de manigances de toutes parts, le président et son staff jettent l’éponge, en présence des journalistes auxquels l’homme à battre procédait à la lecture d’une manière expéditive, le communiqué de la sentence.
Au même moment où, à quelques lieues, l’autre camp jubilait, en compagnie du président de la ligue pro. Et levait le toast de la« victoire », au terme d’une assemblée extraordinaire qui eut annoncé le coup de grâce. Quelle coïncidence ! Pardi, rien de si étonnant, tout était préparé àl’avance pour pousser le président à se mettre au rebut, au grand bonheur de ses détracteurs.
On incitait les mineurs à s’exciter à tue-tête dans la voie publique, on cadenassaittoutes les sources financières des contribuables, on dissuadait les joueurs à prendre part aux entraînements de la semaine, on salissait les murs par des invectives obscènes, on vomissait des insanités en vue de désarçonner le club…
Comment le président se devrait-il de résister face à ce déluge diluvien qui s’abat sans pitié sur son équipe, alors qu’il allait droit au mur ? D’autant plus que la voix du pragmatismebourdonnait dans ses oreillesdepuis la veille, au cours de son tête-à-tête avec le nouveau chef de file? Il ne pouvait alors que se rendre à l’évidence, par mesure de prudenceet s’ingénierà recourir à l’approche sécuritaire, d’éventuels dérapages qui seraient occasionnés par lessorties hasardeuses des petits ultras irréfléchis.
De part et d’autre, l’intérêt suprême de la ville, bondéde sagesse et de bon sens à fini par triompher en fin de compte. Ce serait bien dommage pour un jeune président, pétri de savoir-faire, pétillant d’ambition, empreint de probité ! Une immense compétenceque la région a enfantée, suite au vœu Royal de faire de la métropole d’Agadir le centre du Royaume, à travers les flammes et les sommités de sa trempe dans tous les domaines, notamment le football qui s’attend à un défi de haute acuité à l’horizon 2030.
On aura déploré cette «éviction forcée», mais du même coup, on aura apprécié la résilience et la sagacité de ce vaillant garçon qui, contre vents et marées, aura défendu son projet structurel, jusqu’au bout. Ce ne serait en fait, que partie remise, car le contexte actuel ne s’y prête guère pour une telle aventure, à cause des «brebis galeuse» qui infestent notre sport en général.
Les étincelles des bonnes volontés ne s’éteignent jamais ! Le célèbre théoricien italien Antonio Gramsci disait un jour : «Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur, surgissent les monstres».