Sahara marocain : Washington réaffirme son soutien au plan d’autonomie

«Nous continuons à soutenir le processus dirigé par l’ONU pour parvenir à une solution pacifique, durable et mutuellement acceptable du conflit du Sahara», écrit Kurtis Cooper sur son compte Twitter, porte parole par intérim de la mission des Etats unis à l’ONU. Et d’ajouter que «les Etats unis considèrent le plan d’autonomie du Maroc comme sérieux, réaliste et crédible».

Dans le même sens, l’ambassadeur des Etats-Unis à Rabat, Dwight L a déclaré samedi, dans un entretien exclusif à la MAP, que lLe plan d’autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine, est « sérieux, crédible et réaliste ». La réaffirmation de la position inchangée de Washington vis-à-vis du plan marocain d’autonomie au Sahara intervient après les dérapages inacceptables et les actions inadmissibles du Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon, durant sa dernière visite dans la région.
« Notre position demeure la suivante : le plan d’autonomie est sérieux, crédible et réaliste », a dit M. Bush, en soulignant que « nous continuons à souhaiter un règlement pacifique, durable et mutuellement acceptable » à la question du Sahara.
M. Bush a affirmé que « nous avons été très préoccupés par la tournure qu’ont pris les événements entre le SG de l’ONU et le Maroc », ajoutant: « nous voulons apporter notre aide autant que nous pouvons en vue de s’acheminer vers un dénouement » à ce problème.
M. Bush a soutenu, en outre, que le projet de régionalisation avancée dans les provinces du Sud s’inscrit dans le cadre « de l’oeuvre continue sous la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI visant à doter la région d’infrastructures et à y induire la croissance pour le bien des populations, dans la stabilité et les perspectives d’un avenir fort ».

Dans le même sillage, Robert Holley, ancien diplomate américain a souligné vendredi que les propos et les actes tenus par le Secrétaire général des Nations Unies au sujet de la question du Sahara visent à « saborder » les efforts consentis, des années durant, par le Maroc et d’autres intervenants pour aboutir à un « compromis politique » en vue de la résolution du conflit.
« Il s’agit clairement d’un effort prémédité visant à saper le travail ardu et de long haleine déployé, depuis des années, par le Maroc et d’autres intervenants dans le but d’établir un consensus autour de la nécessité de parvenir à un compromis politique » sur la question du Sahara, a estimé M. Holley dans une contribution publiée sur le site +moroccoonthemove.com+.
L’ancien diplomate US a, en outre, fait observer qu’à travers ses déclarations et actions, Ban Ki-moon nuit au consensus international établi autour de ce problème, relevant qu’en agissant ainsi le secrétaire général de l’Onu « aurait enterré toute perspective d’une solution à ce conflit durant le restant de son mandat ».
En faisant allusion au  »référendum », un concept devenu caduque et dépassé et que le Conseil de sécurité a abandonné depuis 2004, le responsable onusien « défie ouvertement l’intention claire du Conseil de sécurité de soutenir une solution politique dans chaque renouvellement du mandat de la Minurso depuis 2003 », a encore indiqué M. Holley.
Il a fait remarquer que les positions de Ban Ki-moon, qui sont dépourvues de toute diplomatie, équidistance et objectivité, remettent en question son rôle en tant que chef de l’Onu, notant que la quintessence de la mission d’un Secrétaire général onusien est de chercher le consensus et non pas de verser dans la partialité et le parti-pris.
L’ancien diplomate américain s’est, par ailleurs, élevé contre les tentatives incessantes de l’Algérie et du polisario qui visent à brouiller les cartes et à provoquer une crise à l’approche du renouvellement du mandat de la Minuso.
Le Gouvernement du Maroc avait exprimé, la semaine dernière, les plus vives protestations contre les propos du Secrétaire général des Nations unies sur la question du Sahara marocain, relevant avec « une grande stupéfaction les dérapages verbaux, les faits accomplis et les gestes de complaisance injustifiés de M. Ban Ki-moon, durant sa récente visite dans la région », rappelle-t-on.

Départ de Laâyoune d’une grande partie du personnel de la MINURSO

Une grande partie des personnes concernées par la réduction significative de la composante civile, et particulièrement la composante politique, de la MINURSO ont embarqué, dimanche matin, à bord d’un aéronef de l’ONU à destination de Las Palamas, a appris la MAP auprès d’une source aéroportuaire à Laâyoune.
Une partie des membres de la composante civile de la MINURSO avait déjà quitté le Royaume hier, samedi 19 mars, à bord de vols commerciaux.
Le départ de l’ensemble des personnes concernées par la décision prise par les Autorités marocaines en réaction aux dérapages graves et propos inadmissibles du Secrétaire général de l’ONU, sera complété aujourd’hui, dimanche 20 mars, en début d’après-midi, a indiqué la même source.

(MAP)

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