Samir Belhaouss expose ses inspirations marocaines à l’Espace Rivages

La terre marocaine regorge de mystères, de traces des temps passés et des civilisations qui ont marqué son patrimoine et sa culture. En effet, beaucoup d’artistes ont en fait une source d’inspiration pour leurs travaux et œuvres artistiques.

L’artiste peintre maroco-espagnol Samir Belhaouss en fait partie. Par ailleurs, actuellement et jusqu’au 10 août 2019, les cimaises de l’Espace Rivages la Fondation Hassan II pour  les Marocains Résidant à l’Etranger à Rabat accueillent ses toiles et son univers artistique placés  sous le thème «Le Maroc, terre d’inspiration».  C’est en Espagne que l’artiste vit et travail, mais il garde un attachement très particulier  à sa  terre natale, la terre de ses ancêtres.

Samir Belhaouss a vu le jour  à Ben Slimane, en  1967.   Il est autodidacte certes, mais sculptures et peintures sont marquées par une maîtrise picturale et artistique à la fois denses, diverses, homogènes et hétérogènes.  Belhaouss déclare «L’influence et la diversité des deux cultures sur mon inspiration sont d’une grande utilité et richesse». Lumineuses, gaies et débordant d’une énergie éclatante, les peintures de Samir Belhaouss, écrit à son propos Noureddine Fahmi, professeur et poète marocain. En outre, ce sont l’imagination créatrice et l’inspiration révélatrice qui guident l’artiste dans son processus de création.

Entre les deux rives, le Maroc et l’Espagne, les œuvres de l’artiste s’enrichissent des deux cultures et terres. «Chez Samir Belhaouss, la plénitude créatrice atteint  son apogée dans l’harmonie des couleurs spectrales et dans la finesse des touches. Enfin, à travers ses travaux artistiques, Samir Belhaouss nous interpelle pour que  nous laissions nos émotions s’épanouir et le soleil nous unir…», ajoute Fahmi.

Amoureux de la peinture depuis son jeune âge, l’artiste s’inspire de son environnement, de sa terre. «Depuis mon enfance, je vis en contact permanent avec la forêt de la charmante ville de Ben Slimane, puisque je vivais avec ma famille juste à côté. J’y jouais tout le temps en créant des jouets avec la terre, les branches d’arbres et les pierres… ce furent les premières découvertes de la matière et des couleurs qui sont dans la nature. Comme disait Victor Hugo : «L’art c’est l’homme ajouté à la nature», a-t-il souligné. Par ailleurs, sa peinture regorge de signes puisés dans sa culture et son patrimoine, mais aussi de son imaginaire créatif.

«La plupart des signes sont imaginaires, mais quelques uns sont inspirés du Tifinagh qui signifie : la liberté, la paix et l’amour. La spirale par exemple signifie pour moi la vie et la mort : elle commence par un point, elle grandit puis elle s’arrête à la fin de la spirale», a-t-il fait  savoir. Autrement dit, la culture marocaine est une source d’inspiration  inépuisable.

En effet, malgré son séjour  en Espagne et même ailleurs, l’artiste  puise dans la terre marocaine plurielle et riche. «Je suis très influencé par ma culture d’origine ;  pour moi, le Maroc est un grand musée à ciel ouvert, et ce musée il faut lui donner  la vraie valeur qu’il mérite. C’est pour cela d’ailleurs que j’ai intitulé mon exposition : «Le Maroc, terre d’inspiration…», a-t-il affirmé. Ses tableaux sont denses, et ses toiles et ses sculptures reflètent ses états d’âme, ses inspirations et non seulement choix esthétiques et artistiques.

«Ce n’est pas un choix, tout dépend de l’inspiration et de l’imagination qui est le reflet de l’état d’âme. Oui, mes premiers tableaux étaient denses parce que quand on est jeune on a beaucoup d’idées qui se bousculent dans notre imaginaire, mais, avec le temps et l’expérience les tableaux et les sculptures sont devenues épurés», a-t-il affirmé.

Mohamed Nait Youssef

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