Dans quelques semaines voire dans quelques jours, la capitale du Royaume, Rabat, abrite sa première Biennale d’Art contemporain. Un événement culturel et artistique très attendu qui montrera les travaux et les œuvres de 64 artistes femmes venues de 30 pays.
Une biennale dédiée entièrement aux femmes et ouverte sur la ville et ses lieux culturels et patrimoniaux entre autres les Oudayas, Bab Rouah, le Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain, la villa des arts, Fort Rutemberg, Borj Addoumouaâ de Salé. C’est en fait l’une des particularités de cette manifestation unique en son genre en Afrique et dans le monde. Rabat vibrera sans doute du 24 septembre au 18 décembre 2019 aux rythmes des arts et des cultures universelles ! Organisée par la Fondation Nationale des Musées en partenariat avec les acteurs culturels institutionnels et privés de la capitale, cette première édition de la Biennale d’Art contemporain de Rabat est placée sous le thème «Un instant avant le monde».
Par ailleurs, les formes, les supports et les expressions artistiques varieront d’une artiste à une autre. En outre, entre peinture, sculpture, installation, poésie, littérature, cinéma, art contemporain, le public aura à une programmation riche que variée. Il y en aura surtout pour tous les goûts!
Parmi les noms d’artistes qui prendront part à la Biennale d’Art contemporain on y trouve Rand Abdul Jabbar (Irak), Etel Adnan(Liban), Amina Agueznay (Maroc), Rita Alaoui (Maroc), Diana Al-Hadid (Syrie), Lara Almarcegui( Espagne), Ghada Amer (Egypte), Dana Awartani (Palestine), Ila Bêka & Louise Lemoine( France), Amina Benbouchta (Maroc), Nadia Benbouta (Algérie), Bahïa Bencheikh-El-Fegoun (Algérie), Deborah Benzaquen (Maroc), Tatiana Bilbao (Mexique), Black Square (Italie), Zoulikha Bouabdellah (France-Algérie), Halida Boughriet (France-Algérie), Hania Chabane (Algérie), Clémentine Chalançon (France), Hejer Charf(Tunisie), Séverine Chavrier (France), Katharina Cibulka (Autriche), Safaa Erruas (Maroc), Feminist architecture collaborative (Etats-Unis), Sara Favriau (France), Tala Hadid (Royaume-Unis) et bien autres.
L’ouvre d’Oum kaltoum (1898- 1975) ouvrira le bal de cet événement. Une artiste hors pair qui s’est produite au Théâtre National Mohammed V en mars 1968.
«Pour faire une Biennale ou une exposition, il faut prendre le risque de définir l’art. C’est ça en fait la véritable prise de risque ! En d’autres mots, il faut faire une définition. «Un instant avant le monde», c’est une tentative pour définir ce qu’est une œuvre et ce que font les artistes.», s’exprime Abdelkader Damani, Commissaire général de la Biennale de Rabat dans un entretien livré à Al Bayane, sur le thème choisi pour cette première édition. 64 artistes femmes, des univers artistiques différents, des horizons esthétiques et des visions du monde différentes attendent les amoureux de l’art, de la peinture, de la littérature et du 7ème art. «On a travaillé sur l’archipel de la biennale. Il y a l’exposition internationale, la carte blanche pour Mohammed El-Baz, la carte blanche à Narjiss Nejjar pour le cinéma. On est en train aussi de faire une carte blanche avec Jidar, parce qu’il y a du street art partout à Rabat», a-t-il ajouté. Pour Abdelkader Damani, cette biennale a trois grandes spécificités.
«La première spécificité, c’est la rencontre entre l’histoire et le contemporain. La deuxième spécificité, c’est le fait d’inviter des artistes femmes à travers le monde parce qu’il n’y a pas d’autres biennales qui le font. La troisième spécificité, j’espère que nous serons une biennale qui produit du sens et de la théorie», a-t-il affirmé.
Mohamed Nait Youssef