Samir: De quelle maitrise des retombées économiques est-il question?

La réponse du ministre de l’Energie, des mines et du développement durable à la chambre des Conseillers n’est pas passée inaperçue. Au moment où la procédure de liquidation judiciaire entamée depuis plus d’un an peine à aboutir et les candidats à la reprise de la raffinerie hésitent encore, Rebbah déclare que «les retombées économiques de la crise de la société la «SAMIR» sont devenues « obsolètes » et le déficit causé par l’absence de la société des marchés de production et de distribution des produits pétroliers a été comblé».

Certes l’approvisionnement du marché en produits pétroliers est assuré normalement etles prix varient selon les fluctuations des cours du brut sur le marché international, mais on est toujours loin de bout du tunnel. On plus, l’équilibre ne peut être rétabli alors que l’avenir des milliers d’employés de la raffinerie est menacé et que la dette aussi vis-à-vis de l’Etat et des autres créanciers privés (notamment des banques) s’élève à plus de 43 milliards de dirhams.  Quid du stock de sécurité qui devrait être assuré pour le pays et qui était toujours garantit par la Samir?

Pour Rebbah, la compétitivité du secteur est entièrement assurée par les opérateurs des produits pétroliers sur le marché local et la situation de monopole qui longtemps prévalu est dépassée et partant les risques de domination du secteur par un seul et unique opérateur sont éliminés. Dans sa réponse à une question orale à la deuxième chambre, le ministre confirme que l’arrêt de l’activité de la raffinerie de Mohammedia n’a plus d’impact sur l’économie nationale et  que l’équilibre a été rétabli automatique selon les règles du marché et celles de la loi de l’offre et de la demande. Il a aussi évoqué le fait que l’Etat à depuis le déclenchement de la crise  veillé au versement des salaires du personnel de la Samir en optant pour la levée partielle de la saisie conservatoire sur les comptes de la société par la direction de la douane.

Il faut peut être le rappeler, les droits des salariés de la Samir se limitent actuellement à la perception du salaire seulement. Les autres droits dont notamment l’assurance maladie et les cotisations CNSS sont suspendus depuis plusieurs mois déjà.  Certes la procédure de liquidation judicaire est toujours encours,  mais la question qui se pose est de savoir si on peut  aujourd’hui se permettre de fermer la seule raffinerie du pays?

Fairouz El Mouden

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