Siera sort ses griffes

Depuis quelques années, le marché des réfrigérateurs no-frost est devenu des plus compétitifs ; leur popularité a en effet augmenté grâce aux constructeurs Samsung et LG. Afin de contrer cette concurrence accrue, Siera, le fabricant national de réfrigérateurs, numéro 3 du marché en volume, lancera en février 2018 un réfrigérateur au système statique combiné no-frost dans la partie congélateur (appelé communément de-frost).

Rappelons que le fabricant marocain a profité cette année de la décision du ministère de l’industrie, de l’investissement, du Commerce et de l’Economie numérique d’instaurer une taxe anti-dumping sur les réfrigérateurs importés de Chine, de Thaïlande et de Turquie. C’est d’ailleurs ce qui a motivé sa décision d’investir dans cette gamme de réfrigérateurs.

Toutefois, Siera n’en profitera que partiellement cette année, selon  Asmaa Bennis, la directrice marketing et développement de l’opérateur marocain : «Nous avons reçu beaucoup de commandes sur le congélateur cette saison. Et étant donné que c’est  un produit importé, le stock a été constitué à l’avance pour éviter les ruptures. En ce qui concerne le réfrigérateur, la majorité des importations destinées au marché marocain ont été effectuées avant le 13 juillet, date d’entrée en vigueur de la taxe anti-dumping».

En tout cas la tendance est à la structuration du secteur, car le marché de l’électroménager a connu un véritable coût dur ces trois dernières années. Le circuit traditionnel perd des parts de marché et le secteur pâtit de retards de paiement de la part de leurs revendeurs, justement dans le circuit traditionnel où le crédit est largement accordé aux clients.

Aujourd’hui, le marché de l’électroménager est partagé en thermes de réseaux moderne et traditionnel à parts égales. En somme, 200 magasins composent le réseau moderne face à plus de 1500 revendeurs d’électroménager du circuit traditionnel. Notons que les distributeurs et revendeurs ont réalisé un chiffre d’affaire de 5.2 milliards de dirhams ces 9 derniers mois, en hausse de 2% par rapport à la même période de 2016.

Pour ce qui est de l’électroménager blanc plus précisément, il a totalisé un chiffre d’affaires de 2,9 milliards de dirhams, en quasi-stagnation (+0,8%) par rapport à la même période en 2016 ; et ceci malgré des ventes satisfaisantes au troisième trimestre (1,237 milliard de dirhams) grâce aux réfrigérateurs et congélateurs qui ont généré un chiffre d’affaires de 797 millions de dirhams durant Aid Al Adha.

Soumayya D.

 

Chiffre

37%

C’est le taux de bancarisation « réel » des marocains, selon le spécialiste des études marketing Kantar TNS dans le cadre d’une enquête réalisée auprès des consommateurs sur le potentiel de la finance participative au Maroc. Or selon les dernières statistiques de Bank Al-Maghrib (BAM), le taux de bancarisation s’affiche à 71%. En réalité, les deux sont justes, simplement la méthode de calcul diffère : BAM divise le nombre total de compte bancaires par la population, alors que Kantar TNS retient le nombre de comptes détenus en moyenne par habitant. En effet, selon le cabinet d’étude, le marocain détiendrait en moyenne 2 comptes bancaires, du coup le taux de bancarisation de BAM s’en retrouve quasiment divisé par 2.

 

Dixit

Abdellatif Zaghnoun, directeur général de la CDG

«D’abord, une précision, il s’agit de 141 filiales et participations minoritaires (ndlr : de la CDG) qui ne supposent aucun contrôle sur l’activité de l’entreprise. En réalité, le groupe consolide une centaine de filiales. Sur ces 100 filiales, 50 ne sont pas staffés. Aujourd’hui,  notre stratégie d’optimisation consiste à réparer, parmi ces 100 filiales, les entités à fusionner ou à supprimer. Nous avons commencé par le fonds d’investissement touristique Madaef. Une liste d’hôtels a été arrêtée dont nous estimons pouvoir nous désengager. Certains établissements hérités de l’Ex-CIH ne sont plus justifiés et seront cédés. Nous avons également fermé Cellulose du Maroc et Nemotek dont nous avons revendu une partie du matériel», Abdellatif Zaghnoun, directeur général de la CDG.

Who’s who

Azzedine El MountassirBillah, ancien DG de l’ANRT

Azzedine El  Mountassir Billah vient d’être recruté par la fondation Cheikh Khalifa Bin Zayed,  active dans les domaines de la santé et de l’enseignement, en tant que directeur exécutif. Après avoir quitté la direction du régulateur national des télécoms en octobre 2016, ce dernier avait disparu des regards. Figure marquante du secteur des télécoms, il était à la tête du régulateur au moment où le secteur a connu la phase de développement la plus rapide de son histoire, entre 2008 et 2016. Il avait auparavant fait ses preuves dans le secteur bancaire. L’ex DG de l’ANRT a été remplacé par Azelarab Hassibi comme directeur général par intérim. Ce dernier occupait le poste de directeur de la concurrence et du suivi des opérateurs au sein de l’ANRT.  Pour rappel, le directeur général de l’ANRT est nommé par le roi en conseil des ministres sur proposition du Chef du gouvernement. En ce qui concerne  la fondation, la structure caritative gère, parmi d’autres projets, l’hôpital Cheikh Khalifa à Casablanca. Elle se donne pour mission de renforcer l’offre en prestations médicales au Maroc et de contribuer au développement du secteur dans le royaume en accompagnant les administrations et structures concernées dans leurs projets.

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