«Touche pas à mon enfant» appelle à adopter un mécanisme d’alerte

Lutte contre le Kidnapping

Le kidnapping des mineurs est l’un des phénomènes sociaux qui ne cessent de prendre de l’ampleur de nos jours. Au Maroc comme partout ailleurs, cette problématique suscite nombre d’interrogations. Comment peut-on lutter contre ce phénomène ? Contactée par Al Bayane, la militante et la fondatrice de l’association «Touche pas à mon enfant» suggère une solution.

Par Aya Lankaoui

A l’instar de plusieurs phénomènes sociaux, le kidnapping enregistre chaque année de nombreux cas de disparitions des mineurs. Un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans le monde entier. Selon le Parisien, la France voisine a enregistré 51 000 disparitions d’enfants en 2019.

Quant au Maroc, les analystes de Knoema, une plateforme de données statistiques internationales et régionales, ont annoncé que 2,3 cas de kidnapping de mineurs ont été enregistrés pour les 100.000 habitants en 2018.

En outre, et en ce qui concerne les raisons de la propagation du phénomène, le kidnapping des mineurs se traduit par des raisons sexuelles et économiques. À savoir, l’emploi des kidnappés dans le domaine de la prostitution ou le trafic d’organes. On constate également des enlèvements pour des causes liées au mythe « des enfants Zouhris».

Par ailleurs, le meurtre de Adnan, la disparition mystérieuse de Naïma, et encore des affaires de kidnapping, qui nous ont presque conduit à une guerre civile, ont suscité le mouvement de nombreuses associations marocaines afin de lutter contre la propagation de ce phénomène. Comme c’est déjà le cas de l’association «Touche pas à mon enfant».

Pour sa part, Najat Anwar, militante des droits de l’homme et fondatrice de «Touche pas à mon enfant» a souligné «Nous confirmons l’augmentation alarmante des cas d’enlèvements d’enfants, qui a été révélée dernièrement par les médias sociaux et non pas par les rapports…».

Il est à noter que selon le code pénal marocain, section IV de l’enlèvement, les articles 471 à 478 désignent les circonstances et les peines nécessaires réservées aux kidnappeurs des mineurs. Cependant, l’essentiel c’est d’adopter des solutions ayant la capacité de traiter le problème à la source.

A cet effet, l’association Touche pas à mon enfant» invite les autorités concernées à adopter le mécanisme d’alerte nommé Adnan Alerte, «On ne sait pas pourquoi le gouvernement n’a pas adopté ce mécanisme malgré le fait que le phénomène du kidnapping est très dangereux et que les enlèvements repartent en hausse», s’alarme Najat Anwar.

Dans le même ordre d’idées, la militante arbore son raisonnement sur le fonctionnement du mécanisme Adnan Alerte. «Adnan Alerte est une voie que l’organisation «Touche pas à mon enfant» a adoptée à l’instar d’autres pays, car nous ne sommes pas fermés sur nous-mêmes, mais ouverts aux expériences cosmiques», s’exprime-t-elle.

«Cette expérience dont Alerte Amber est à l’origine est une jeune fille de 9 ans qui a été kidnappée et retrouvée assassinée au Texas, en Amérique en 1996. Comme cela est arrivé à notre fils Adnan. Puis s’est étendu à toute l’Amérique, ainsi qu’au Canada, en Europe et même dans certains pays de l’Est», justifie-t-elle.

En revanche, le mécanisme permet de retrouver les disparus en peu de temps par le truchement de la diffusion des photos de la personne kidnappée sur les médias désignés par l’avocat du Roi. Cette méthode représente donc un système d’alerte d’enlèvements à grande échelle que chaque pays doit adopter pour protéger ses enfants et lutter contre la propagation de ce phénomène.

«Nous attendons toujours et nous ne savons pas pourquoi les autorités concernées ne veulent pas adopter ce mécanisme d’alerte. Peut-être parce que le taux d’enlèvements est très élevé, ce qui peut provoquer de la panique chez les citoyens», conclut la militante.

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