C’est aujourd’hui, dans un palace d’Agadir, que l’association Touche pas a mon enfant, convie un parterre de personnalités au vernissage de l’exposition d’un peintre français autour du phénomène de la maltraitance des enfants dans notre pays, sous toutes ses formes. Cette énième activité de sensibilisation parmi tant d’autres que compte cette structure de la société civile très dynamique par ailleurs s’inscrit dans le sillage du combat sans relâche qu’elle mène dans un créneau encore affecté par le tabou et le mutisme.
Au-delà de leur aspect mobilisateur, ces manifestations permettent de drainer le sentiment de protestation et de solidarité envers les enfants victimes de tortures physiques et d’atrocités sexuelles. « Halte pédophilie!», n’a cessé d’époumoner, haut et fort, Najat Anouar, présidente de l’association «Touche pas à mon enfant». Elle n’a jamais eu de cesse non plus de solliciter toutes les bonnes volontés qui contribuent activement à la réussite de cette noble mission visant à juguler cette déplorable problématique.
Toujours aussi pugnace, elle exhorte, avec beaucoup de fermeté et d’engagement, les multiples intervenants, en déclinant sa démarche participative conçue en termes de mouvements de dénonciation, au niveau des conduites et des mentalités d’adultes. Une société agissante comme la nôtre devrait, en fait, se révolter énergiquement contre les comportements dépravés et pervers pour prémunir et préserver les générations montantes. Cependant, il faut bien reconnaître que cette action associative louable a fini par persuader toute la communauté marocaine de l’importance de la mutualité des efforts de toutes les parties concernées dans l’univers de l’administration, de la jurisprudence, du corps élu et de la société.
A ce niveau, on relèvera non sans satisfecit mesuré l’implication de nombre de décideurs dans cette lutte, la sanction plus au moins rédhibitoire dont les contrevenants à l’égard des enfants font preuve, la réaction de rejet exprimée par les différentes composantes de la société…Bien entendu, le chemin est encore très long pour mettre un terme ou tout au moins atténuer encore plus le degré de prolifération de ce fléau qui continue à ronger notre pays et à affecter son évolution aux bas âgés. Il faut bien dire enfin que le mérite revient à ces premiers jalons de l’édifice mis en place par cette active institution associative.