Aïd Al Adha est certes une fête religieuse à caractère spirituel et social spécial marquée par des coutumes et des rituels typiquement marocains, mais c’est aussi l’une des périodes des gros pics, surtout pour les différents moyens de transport.
Un gros rush sur le transport routier est ferroviaire depuis ce dernier week-end. Des pics exceptionnels ont été enregistrés depuis vendredi et tout au long de la semaine de Aïd Al Adha, qui sera célébrée le 22 Août.
Grands taxis, cars et bus, autocars peu importe. Un seul objectif : augmenter les tarifs sans exception. Ces derniers demandent même le double du prix habituel, un fait très inapproprié. Les voyageurs n’ayant pas de choix, les chauffeurs et les transporteurs en profitent au maximum. Prendre ou laisser, tel est le slogan.
Au Maroc, les tarifs changent selon les occasions et les saisons et non en fonction du trajet. Mais les voyageurs désireux d’atteindre leur destination ne se soucient pas des prix adoptés. Il s’agit juste de trouver un moyen de transport pour atteindre leur gîte, rejoindre leurs familles et profiter de la joie de la fête.
Un problème parallèle. Certains intermédiaires collaborent avec les transporteurs, font une très belle démonstration du voyage pour vendre les billets. Mais une fois le ticket acheté, voici venue la réalité tout à fait contradictoire. Le voyageur attend des heures sans avoir la moindre information. Il est pris au piège et ne peut s’en défaire. Autre inconvénient, les chauffeurs ne tiennent compte ni du nombre de voyageurs, encore moins de la vitesse et des arrêts. Pas de service au profit du voyageur et pas de sécurité. Il s’agit alors d’un billet pour un voyage à risque.
Pour les trains, oui les prix restent fixes mais les horaires sont cadencés, et c’est sans aucun moindre confort pour les voyageurs.
La vie des voyageurs au Maroc semble ne peut pas avoir de valeur pour certains. A vrai dire, tous les moyens sont bons pourvu qu’ils soient efficaces. Aïd Al Adha est un événement qui représente pour nombreux l’occasion de se réunir, mais pour d’autres, plus précisément «les transporteurs routiers» c’est l’aubaine à saisir pour doubler ou tripler leurs bénéfices. C’est l’événement qui pousse la vitalité dans les gares routières à atteindre son paroxysme durant les jours qui précédent ou suivent cette fête. La complication du transport routier se pose avec intensité, d’où la nécessité du Maroc de redynamiser plus que jamais son secteur de transport.
Ceci dit, ils est favorable que les autorités publiques prennent plus de mesures proactives nécessaires pour assurer les moyens de transport suffisants au déplacement des voyageurs dans les meilleures conditions, et faire respecter les tarifs imposés.
Omayma Khtib
