Un bel élan d’expansion multiforme!

Conformément aux dispositions d’une huitaine de conventions paraphées, sous les yeux du Souverain, en début de l’année en cours, le projet de décret relatif à la zone franche industrielle de Souss Massa vient d’être entériné par l’exécutif, lors de son récent conseil.

Cette ébauche qui s’insère dans le sillage de la déclinaison régionale du plan d’accélération industrielle augure d’une réelle impulsion du tissu économique multidimensionnel de la région, en constante recrudescence de la fameuse triptyque, à savoir l’agriculture, le tourisme et la pêche. Une belle aubaine pour les entreprises qui, sans doute, se frotteraient les mains et envisageraient des lendemains enchanteurs, à moins que les lenteurs administratives, les embûches logistiques et les sourdes oreilles ne les déçoivent point, au premier coup de pioche.

Une opportunité aussi pour mettre dans le bain de l’emploi environs 24 000 postes dans divers secteurs d’activités, notamment l’offshore, l’agro-industrie, le chantier naval, la maroquinerie, la plasturgie, la sous-traitance d’engins, les matériaux de bâtiment, l’industrie chimique…Face à ce potentiel judicieux, l’entreprise régionale fera bien de se dégourdir assurément les jambes pour une meilleure floraison. Ceci étant, il serait loisible de réitérer la donne de l’énorme assiette foncière atteignant de 300 ha dont la première lot de 50 ha regrouperait une flopée d’entreprises, alors que la seconde parcelle de 70 ha fonctionnerait plus tard et les tranches suivantes à hauteur d’une décennie.

Cette panoplie d’espaces aménagés pour la besogne permettrait de s’adjuger un rendement de plus de 10 MMDH. Du long chemin à parcourir, non sans douleur, estime-t-on, du côté du patron des patrons de l’union régionale de la CGEM, en l’occurrence Majid Joundy, l’un des opérateurs aguerris et polyvalents de la région Souss Massa. L’ambition étant d’effleurer les 15%du PIB en 2030 au lieu de 9% à l’heure actuelle, ce qui dénoterait d’une ascension notoire!

A une telle cadence, on est plutôt tenté d’afficher, sans crainte de se faire contredire, une certaine présomption non sans mesure. Les prémices se profilent déjà à l’horizon, plus particulièrement en termes de fabrications d’accessoires automobiles, tout en s’attelant â attendrir des industriels aux yeux étirés. De même, il s’avère quasiment certain que l’agro-industriel et alimentaire accroche, de plus en plus, les investisseurs de l’Orient, enchaîne le président de l’instance patronale de la région qui, en revanche, se montre quelque peu froissé du fait que les professionnels de la région n’aient pas été assez  impliqués dans la mise en œuvre et l’identification des branches à retenir de la zone franche industrielle.

Toutefois, il ne fait pas de doute, cette novation implantée en terre soussie, est en passe de mettre des turbos dans la machine industrielle régionale, plus spécialement dans le domaine de l’agro-industrie où on excelle à merveille. D’autre part, le CGEMiste ne manquait pas de soulever certaines problématiques qui accompagneraient, à coup sûr, cette innovation salutaire, en matière de facilité d’octroi du foncier subventionné à 250 DH/m2et du coût des projets. Dans le même ordre d’idées, les investisseurs de la région redoutent une certaine désillusion si des éclaircissements au niveau du financement des projets, du remboursement des emprunts à cet effet, de l’attribution de la caisse centrale de garantie…

Dans la même lignée, la réticence des opérateurs économiques émettent des réticences quant à la caducité des infrastructures portuaires et l’inflexibilité des procédures administratives, de nature à porter préjudice à la production. De même, il serait impensable qu’une opération d’envergure soit tributaire d’un pro versus centralisé, alors qu’on ne cesse de prétendre à mettre en avant un mécanisme décentralisé en matière de traitement des dossiers techniquement et financièrement. Enfin, la zone franche industrielle s’érige en réel levier de fructification des potentialités indéniables de l’industrie et de l’économie. Il importe, en conséquence, d’accompagner cette prouesse de haute facture de toutes les conditions viables et fiables, à la grande satisfaction de l’entreprise marocaine et de l’essor national, Agadir est une métropole tout indiquée pour contribuer pleinement dans cette dynamique volontariste!

Saoudi El Amalki

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