Un événement de haute notoriété

Le Festival international « Cinéma et Migrations » donne à nouveau rendez-vous aux cinéphiles, marocains et étrangers, et au grand public, du 15 au 19 novembre à Agadir, pour une 13ème édition qui offre une programmation éclectique qui célèbre le cinéma d’ici et d’ailleurs.

Organisée par l’Association «L’initiative culturelle» en collaboration avec le Conseil de la Communauté marocaine à l’étranger (CCME), cette manifestation cinématographique, désormais au chapitre des évènements majeurs du calendrier culturel national, propose cette année un focus sur le cinéma ivoirien.

Une série de films ivoiriens seront ainsi projetés durant le festival, dont le jury pour la compétition officielle des longs métrages est présidé par le cinéaste et réalisateur ivoirien Kramo-Lanciné Fadika.

Outre la compétition officielle pour les longs métrages, une autre sélection pour les courts métrages est au programme, dont le jury est présidé cette année par l’acteur et réalisateur Nabil Ben Yadir.

Une dizaine de réalisateurs seront de la partie pour présenter leurs films et échanger avec le public.

Fidèle à ses traditions de rencontre et d’échange sur la thématique de l’immigration, le festival prévoit, par ailleurs, deux conférences dans le cadre de «L’Arganier à Palabre».

Initiée par le CCME en partenariat avec l’Université Ibn Zohr, elles seront animées par des experts et chercheurs d’horizons différents.

La première table ronde porte sur le thème : « Médias et image du migrant africain en Afrique et dans les pays d’installations » et la seconde autour de  «la migration africaine: une richesse pour le continent».

Un coup de cœur est prévu pour l’artiste-peintre franco-marocaine Rahma Hajji-Azzouz qui a livré, a travers ses œuvres, un récit pictural de son immigration, des douleurs de la séparation, de l’exil, de la difficulté de s’émanciper et vivre sa vie de femme.

En partenariat avec la commune urbaine d’Agadir et la région Souss-Massa, une caravane cinématographique sillonnera plusieurs quartiers avec à l’affiche trois films de l’acteur et réalisateur marocain Abdellah Ferkouss. Les festivaliers auront l’occasion de suivre ces projections d’échanger avec les acteurs qui y ont tenu les premiers rôles.

Le Festival ne déroge pas à la règle et, comme tous les ans, il honore  la créativité des artistes sur laquelle repose le prestige du Festival, des femmes et des hommes, qui nous ont marqué le cinéma par leurs talents remarquables.

Cette année, un hommage sera rendu à l’acteur maroco-italien El Bachir Ouakin, à l’actrice amazigh Fatima Bouchane, ainsi qu’au célèbre désigner américain Rod Dyer.

En signe de reconnaissance pour leur immense contribution au cinéma et à la télévision, le festival « Cinéma et Migrations » rendra enfin un hommage posthume à deux grandes pointures de la télévision et du cinéma au Maroc, qui nous ont quitté cette année : Mohamed Gsaib et Abdellah El Mesbahi.

***

Agadir, capitale du cinéma thématique

Le partage du chic…la passion du choc !

Fidèle à sa tradition, depuis 2004, l’association Al Mobadara Attakafia (initiative culturelle), poursuit son bonhomme de chemin, visant à meubler le paysage artistique régional et national par une activité cinématographique de belle facture. Compte tenu de la dimension migratoire que connait le Souss, depuis belle lurette, la thématique choisie pour cette action n’est autre que le phénomène de l’émigration. Un créneau qui réussit fort bien dans le domaine du cinéma engagé, dans la mesure où une panoplie de cinéastes marocains, maghrébins, européens et autres agrémentent toutes les éditions du festival, voilà treize ans d’existence, sans relâche.

En plus des projections cinématographiques qui traitent de cette problématique, de plus en plus en vogue, les initiateurs de cet événement artistique d’envergure prévoient de nombreux volets parallèles, à caractère culturel pour assurer à ce rendez-vous annuel aussi bien la diversité que l’attraction. Il faut bien dire que ce festival, très apprécié par l’ensemble des partisans du cinéma et, en particulier, le thème de l’émigration, est en passe de devenir, sans contexte, une prestation incontournable qui draine, chaque année une multitude de mordus de cinéma et une large foule d’Agadir et d’ailleurs. Il va sans dire également que cette thématique reste, pour la plupart, une référence en termes de connaissance et de recherche de la réalité migratoire, ses attentes et ses interférences entre les pays d’origines et les pays d’accueil. Un menu d’excellence décortiqué et approché grâce à ce beau festival !

Le cinéma revient à Agadir, avec sa magie, sa volupté et sa rutilance. C’est une accoutumance qui retient l’attention de toute la communauté régionale et nationale durant presque une semaine, au cours de laquelle évolue une flopée de chefs d’œuvre axés sur le phénomène des migrations. Cette année encore, la fête du grand écran s’illumine dans les espaces de la première station balnéaire du royaume, du 16 au 19 courant, en présence d’une pléiade de femmes et d’hommes du septième art, venus de tous bords. L’association l’initiative culturelle, structure dynamique et attaché à cet engagement, et la communauté marocaine à l’étranger, en collaboration avec nombre de partenaires institutionnels et représentatifs, mettent la main dans la main pour enfanter, dans l’allégresse et l’euphorie, la treizième édition du festival Agadir cinéma et migrations. En attendant l’annonce du président de cette édition et des hommages dédiés à certaines figures du cinéma marocain et étranger quoique les organisateurs en aient déjà avancé le nom de quelques uns, des artistes au grand talent, cette manche comportera une multitude de productions récentes à couper le souffle (longs et courts métrages et documentaires) traitant de l’émigration dont plusieurs en avant première au Maroc.

Dans cet éventail de sommités, les organisateurs ont pareillement une pensée de reconnaissance envers des jeunes prodiges qui fraient le chemin de la célébrité. En parallèle de ces projections qui draineront sans doute le grand public dans plusieurs recoins de la ville, l’animation culturelle, comme à l’accoutumée, est également de mise avec un colloque et des tables rondes, encadrés par des spécialistes nationaux et étrangers, en matière de l’art et de l’émigration, autour des thèmes précis.

Dans ce sens, il convient de souligner que ces tables rondes qui traitent cette année encore de l’émigration, comme thématique central, est un espace de réflexion et de partage, loin de toute rigueur académique. C’est l’opportunité pour les intervenants de tous bords, acteurs associatifs, universitaires, professionnels, syndicalistes…de mener un débat serein autour de ces sujets d’actualité.

On ne peut que saluer vivement l’association Initiative culturelle d’Agadir, organisatrice de cette manifestation de haute qualité, pour sa persévérance constante et son engagement sans limite afin d’instaurer cette belle tradition, en dépit des contraintes d’ordre matériel au niveau des soutiens et techniques en termes de salle de projection. Enfin, le public gadiri, avide de ce genre de manifestations, vivra, sans doute, des moments de haute intensité intimiste avec des vedettes du cinéma marocain invités à ces soirées de ferveur et d’extase.

Mardi prochain, dans la soirée, le tapis rouge se déroulera sur le pavé du cinéma Rialto et le rideau s’étirera devant les foules enchanteresses.

Le festival thématique «cinéma et migrations» d’Agadir fera son apparition tant attendue. Les sons de cloche de la 13ème édition du grand événement cinématographique retentiront, à la satisfaction des festivaliers. La fête du cinéma s’installe, sous les  accolades des stars et du public, emportés dans la symbiose du partage et de la communion. « Le cinéma vit et la migration survit, par la violence! », disait l’autre. Comme à l’accoutumée, depuis déjà maintenant plus d’une décennie, cette manifestation annuelle, une réelle tradition, est savamment organisée par l’Association “Initiative culturelle”. La condition des immigrés, les difficultés d’intégration, de la liberté, du dialogue et des problèmes de racisme et d’exclusion, autant de thèmes complexes et universels constituent la préoccupation centrale de notre Festival. Chaque année, on s’efforce de  les meilleures trouvailles du 7ème art afin dépasser les redondances et accrocher les masses des fans qui prennent d’assaut les divers espaces du festival.

Saoudi El Amalki 

Top