Un pays au bord de l’implosion…

A la mort d’Hugo Chavez en Mars 2013 son successeur Nicolas Maduro, qui n’a pas son charisme, n’est jamais parvenu à recueillir l’adhésion d’une grande frange de la population et ce, d’autant plus que la chute des prix du pétrole, seule richesse sur laquelle repose le pays, a ruiné l’économie du pays.

Le Vénézuéla est, désormais, en proie à une inflation exponentielle et à des pénuries d’aliments et de médicaments d’une ampleur jamais connue dans le pays. La défaite du Parti au pouvoirn’est pas là pour faciliter les choses. En effet, le Parti Socialiste Unifié s’est incliné face à une importante coalition politique regroupant des formations allant du centre à l’extrême-droite sous l’étiquette de la Table de l’Unité Démocratique. Et comme l’ancien Président Hugo Chavez avait fait adopter en 1999 une Constitution accordantaux vénézuéliens la possibilité de révoquer par référendum ses dirigeants à mi-mandatsi le besoin s’en fait sentir, l’opposition entend destituer le Chef de l’Etat même si, pour faire jouer cette prérogative, il lui appartient de valider un processus assez long et semé d’embûches.

Le Vénézuela vit au rythme des pillages et des lynchages, la criminalité y est en hausse, l’inflation y a atteint aujourd’hui 720% selon le FMI et la pénurie y touche 80% des aliments.

La population qui crie «famine» est dans la rue. Le pays, déchiré par la guerre politique que se livrent une opposition majoritaire au Parlement qui réclame avec insistance le départ du Chef de l’Etat et le gouvernement socialiste, est au bord de l’implosion.

Aussi, pour limiter les dégâts et «contribuer à la stabilité économique de la région» le Fonds Latino-Américain de Réserve (FLAR) a déclaré ce lundi avoir approuvé l’octroi à la Banque Centrale du Vénézuéla d’un crédit de 482,50 millions de dollars.

Mais, si l’on en croit le constitutionnaliste José Ignacio Hernandez, le pays aurait aussi «un problème de calendrier et de volonté politique» car si le Conseil National Electoral, réputé proche du gouvernement, «fait durer les choses, la conflictualité sociale augmentera et les seules voies qui resteront seront celles de la protestation et de la pression internationale».

Et si l’opposition souhaite la tenue d’un référendum avant le 10 Janvier 2017 pour que le Président Maduro soit destitué et que des élections anticipées puissent être organisées, le déroulement de cette consultation  au-delà de cette échéance laissera au Président Nicolas Madurola possibilité de désigner son vice-Président.

Nabil El Bousaadi

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