Côte d’Ivoire: Alassane Ouattara partant pour un troisième mandat
Par Romuald Djabioh
L’on s’en souviendra du 5 mars, date à laquelle le président ivoirien Alassane Ouattara, annonçait à son peuple la décision de ne pas briguer un troisième mandat présidentiel. Une décision qui avait été saluée par nombre de panélistes et panafricains, qui voyaient déjà en elle, un changement louable dans la vie politique du pays. Cependant, à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire en date du 7 août, force est de constater, qu’il s’en est suivi une déclaration qui demeure autrement : ce dernier a émis l’idée selon laquelle, il briguera un troisième mandant, évoquant au passage un cas de force majeure.
En effet, alors qu’il s’était engagé à ne pas briguer un troisième mandat présidentiel dernièrement devant l’opinion public, le président ivoirien botte-t-il en touche cet engagement politique, en évoquant le cas de force majeure ? Cette interrogation parmi tant d’autres nécessite d’être élucidée au regard de la récente actualité qui crée de remue-méninges sur le toit du monde et en l’occurrence en Côte d’Ivoire.
Alassane Ouattara a décidé de briguer un troisième mandat dans le cadre de la présidentielle du 31 octobre prochain. Une décision contraire à celle prise en mars dernier devant l’opinion publique, le Congrès et le Parlement ivoirien. Depuis son officialisation de briguer ce énième mandat, une frange de la population désapprouve cela. D’ailleurs à ce titre, des manifestations ont eu lieu récemment dans certains quartiers du pays. L’illustration de deux plateaux, un quartier ivoirien en est l’exemple palpable. Aux travers des réseaux sociaux, l’on a pu apercevoir des manifestants investir les lieux, arborant dans leur sillage, des «slogans» moins lugubres à l’endroit du numéro 1 ivoirien. «Nous voulons qu’il respect sa parole. Il a dit dernièrement qu’il ne briguera pas un troisième mandant», a expliqué l’un des manifestants vraisemblablement hors de lui(…).
Il est à rappeler que le premier ministre Amadou Gon Coulibaly, décédé en juillet dernier, avait été choisi et investi par le parti du président Ouattara. Malheureusement, la mort en a décidé autrement. C’est donc à ce titre, qu’après maintes réflexions avec les différents acteurs de son parti, Ouattara s’engage de nos jours à se représenter pour la prochaine course présidentielle. Une décision considérée comme «un virage à 180 degrés ou mandat de trop» pour certains acteurs de la vie politique ivoirienne et qui n’entendent pas baisser les «armes». C’est ce qui ressort des récentes sorties de plusieurs protagonistes de la vie politique ivoirienne, notamment la société civile et certains partis politiques de l’opposition…