Pour promouvoir l’économie du pays, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) table sur un taux de croissance durable de 6% à l’horizon 2020. L’efficacité économique étant d’abord synonyme de justice sociale, le parti du Livre prône un modèle de développement conciliant efficacité économique et justice sociale. «La justice sociale renforce la cohésion et la paix sociales. Quant à l’efficacité économique, elle ne se mesure pas uniquement par des taux de rentabilité financière mais par l’impact de la croissance sur l’amélioration des conditions de vie de la population», lit-on en substance dans le programme électoral du PPS. Autrement dit, «l’économique doit être au service de l’humain».
Pour ce faire, le PPS préconise une batterie de mesures visant à faciliter la tâche aux investisseurs, à commencer par « les procédures administratives, l’accès au foncier, au crédit, aux marchés publiques». A cela s’ajoutent l’amélioration du climat des affaires, le renforcement de la compétitivité des entreprises marocaines à travers l’amélioration de l’encadrement et le niveau de la formation. Par ailleurs, le PPS s’engage à mettre en place les mécanismes d’un management participatif et assurer le développement du dialogue social à travers «l’implication des travailleurs dans les décisions stratégiques de l’entreprise». Autre point non moins important, celui de l’encadrement et du renforcement des compétences managériales des chefs d’entreprises. Outre la poursuite du processus d’industrialisation du pays, le PPS s’assigne comme objectif de renforcer l’Etat de droit économique et de s’attaquer à toutes les formes de concurrence déloyale et ce, en procédant à l’appui et au renforcement des «moyens et prérogatives des autorités indépendantes de régulation et d’intermédiation». De surcroît, le PPS s’engage à «lutter, avec pédagogie, contre le secteur informel, notamment les entreprises informelles…» et de «faire du secteur public rénové et démocratisé le fer de lance de l’investissement public en améliorant le taux de réalisation et d’efficacité».
Sur le volet de l’emploi, le parti d’Ali Yata considère que cette question doit revêtir une priorité sur l’agenda gouvernemental et envisage de réduire le chômage de 2 points à l’horizon 2020. Cela étant dit, le PPS appelle à l’inscription de l’emploi au cœur des programmes sectoriels et des politiques macro-économiques. Celui suppose la poursuite et l’approfondissement de la mise en œuvre de la stratégie nationale d’emploi (2015-2025), l’amélioration «à moyen terme, vers une assurance-chômage et l’encouragement par une incitation financière, les chômeurs de longue durée à la recherche active d’emploi via l’ANAPEC».
Concernant le registre de l’industrialisation, le PPS propose, entre autres, «le renforcement de la présence de l’Etat dans le processus en tant qu’investisseur tout en regroupant les divers financements disponibles en un fonds de développement industriel, développer le partenariat Public-privé en cohérence avec la stratégie nationale et réaliser un saut quantitatif en matière d’IDE en orientant les nouveaux capitaux qui s’intéressent au Maroc vers les secteurs industriels, moyennant une diplomatie économique agissante», lit-on en substance dans le document du parti.
K.D